Tunisie-Tribune (Président de la FIFA) – Lors d’un événement spécial, Gianni Infantino est revenu sur les mesures permettant de protéger le sport contre la corruption et la criminalité; la FIFA (www.FIFA.com) se doit de protéger « non seulement le football et ses institutions, mais aussi l’ensemble de ses pratiquants« .
À l’occasion du 14ème Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, le Président de la FIFA, Gianni Infantino, a évoqué les principaux dangers qui menacent le football ainsi que les mesures prises par l’organisation pour les combattre.
Invité à s’exprimer dans le cadre d’un événement spécial consacré à la prévention contre la corruption et la criminalité dans le sport, le Président Infantino a déclaré que l’engagement indéfectible pris par la nouvelle FIFA en faveur de la bonne gouvernance avait permis de bâtir un socle solide favorisant l’éradication de la corruption dans le football.
« À travers le programme Forward de la FIFA, nous apportons à chacune de nos 211 associations membres un investissement qui atteint dans certains cas cinq fois les montants versés avant 2016. Mais le vrai changement, c’est que chaque dollar est désormais conditionné à l’exécution d’un contrat spécifique et que des audits externes indépendants sont menés dans tous les pays. La nouvelle FIFA ne laisse aucune place aux malversations. »
Concernant le plan de soutien financier élaboré et déployé l’an dernier par la FIFA, Gianni Infantino a ajouté : « Nous avons suivi la même logique lors de la mise en œuvre du plan d’aide de la FIFA contre le Covid-19, une initiative sans précédent via laquelle nous avons mobilisé 1,5 milliard de dollars pour soutenir le football. Quand le football traverse une crise, l’argent doit aller uniquement là où il est nécessaire. »
Vigilance et conformité
Le Président de la FIFA a également évoqué les autres menaces qui pèsent sur l’intégrité du football, notamment la manipulation de matches : « Compte tenu des conséquences financières de la pandémie, il faudra redoubler de vigilance pour faire en sorte que les acteurs du football ne tombent pas dans le piège de la manipulation de matches« .
Enfin, par le biais d’une réforme du système des transferts, la FIFA aspire à garantir une répartition adéquate et équitable des fonds, « conforme aux règlements financiers nationaux et internationaux, notamment les lois en vigueur sur le blanchiment d’argent« .
Protéger l’ensemble des pratiquants
La FIFA a également entrepris une action forte dans le domaine de la protection de l’enfance avec le lancement, conjointement avec l’UNICEF, le Conseil de l’Europe et Safe Sport International, du programme FIFA Guardians™. Son objectif : éradiquer tout risque de mauvais traitement envers les enfants dans le football et réagir de manière appropriée en cas d’incident.
« La FIFA a entamé une collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) », a déclaré le Président de la FIFA. « Nous sommes très fiers de ce partenariat conclu l’an dernier et très reconnaissants de l’aide que nous apporte l’UNODC dans plusieurs secteurs clés, notamment la protection de l’enfance, la préservation de l’intégration du sport et la lutte contre la criminalité. »
Concernant le protocole d’accord signé avec l’UNODC, le Président a ajouté : « Nous étudions actuellement la création d’un ‘centre international pour un sport sûr’, c’est-à-dire une entité indépendante, multisports, intergouvernementale et pluri-institutionnelle chargée d’accompagner la gestion des affaires de maltraitance infantile dans le sport ».
La force d’un réseau
Gianni Infantino a ensuite affirmé que la collaboration avec des organismes spécialisés constitue pour la FIFA un atout maître dans la lutte contre ce fléau.
« Nous sommes conscients de nos limites naturelles en termes de compétences et d’expérience. C’est pourquoi nous avons scellé des alliances avec des organisations régionales et internationales dans le but de lutter contre ces pratiques et de faire évoluer les mentalités. »
« Depuis 2018, nous avons conclu des accords de collaboration avec des entités internationalement reconnues telles que l’UNODC, l’Organisation mondiale de la Santé, ONU Femmes, le Programme alimentaire mondial, le Conseil de l’Europe, l’Union africaine et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. »
« Ces accords contiennent tous un tronc commun articulé autour de la bonne gouvernance, la préservation de l’intégrité dans le sport et la protection de l’enfance. »