Tunisie-Tribune (vaccin AstraZeneca) – Le produit du laboratoire anglo-suédois est jugé trop peu efficace contre le variant sud-africain, qui circule de façon importante dans ces régions.
Les variants donnent le la à la campagne de vaccination contre le Covid-19. Ainsi, là où circule le variant sud-africain, comme en Moselle ou à La Réunion, l’AstraZeneca ne sera pas privilégié, car jugé trop peu efficace. Par ailleurs, sur l’ensemble du territoire, où le variant anglais est majoritaire, Olivier Véran a évoqué la possibilité de rendre « interchangeables » les vaccins à ARN messager pour « simplifier » la campagne de vaccination.
Pour l’heure le virus continue de remplir les services de réanimation des hôpitaux français : vendredi soir, ils étaient 5 757 patients (dont 498 admissions en vingt-quatre heures), selon les données de Santé publique France (SPF), un nombre reparti à la hausse après un léger recul la veille. La pression dans les services hospitaliers en général est toujours très élevée avec désormais plus de 30 300 malades Covid-19 à l’hôpital (dont 2 120 admissions en vingt-quatre heures), un chiffre en légère baisse par rapport à jeudi.
Depuis la veille, 301 nouveaux morts du Covid-19 ont été enregistrés dans les établissements hospitaliers, pour un total de 98 395 morts depuis le début de l’épidémie.
Le vaccin d’AstraZeneca ne doit pas être utilisé en Moselle, en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, car il est trop peu efficace contre le variant sud-africain, qui y circule de façon importante, a estimé, vendredi 9 avril, la Haute Autorité de santé (HAS).
En Moselle, la HAS recommande de « continuer à privilégier l’accès aux vaccins » de Pfizer-BioNTech et Moderna, ainsi qu’à celui de Johnson & Johnson (Janssen), le quatrième à avoir été autorisé en Europe, « dès lors qu’il sera disponible ». En Guyane, à Mayotte et à La Réunion, les vaccins de Pfizer et Moderna sont les seuls à être utilisés, en raison de « contraintes logistiques », poursuit la HAS, en recommandant « la poursuite » de cette stratégie.
Pour les vaccins de Pfizer-BioNTech, Moderna et Johnson & Johnson, « on dispose de données » qui montrent « un niveau élevé d’efficacité contre le variant sud-africain », précise la HAS. Selon cette dernière, ce variant représentait en Moselle environ 35 % des cas détectés de contamination fin mars. Une proportion encore plus importante en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, où elle est comprise « entre 40 % et 48 % ».
« Dans le reste du territoire national, la proportion du variant sud-africain reste systématiquement inférieure à 20 % », et « cela ne justifie pas d’y mettre en place, à ce stade, une stratégie différenciée de recours aux vaccins », conclut la HAS.