Tunisie Tribune (démanteler des avions de ligne) – Selon Reuters, les compagnies aériennes russes ont commencé à démanteler des avions de ligne pour récupérer des pièces détachées et continuer de faire voler d’autres appareils.
Les avions basés en Russie pourront-ils voler encore longtemps? Moscou fait en tout cas tout son possible pour maintenir le secteur à flot. Selon une enquête de Reuters, les compagnies aériennes russes, dont la compagnie nationale Aeroflot, ont commencé à démanteler des avions de ligne pour récupérer des pièces détachées.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les sanctions occidentales interdisent en effet à Airbus et Boeing de vendre des pièces détachées à la Russie. Les deux constructeurs ne sont pas nons plus autorisés à assurer la maintenance des appareils qui composent les flottes russes. En conséquence, le Kremlin a conseillé en juin aux compagnies d’utiliser les pièces de certains avions pour que les autres appareils construits à l’étranger puissent continuer de voler au moins jusqu’en 2025.
Au moins un Sukhoi Superjet 100 – assemblé en Russie mais dépendant largement des pièces étrangères – et un Airbus A350 quasi-neuf sont actuellement en cours de démontage, selon Reuters. Des Boeing 737 et Airbus A320 auraient par ailleurs déjà été démontés pour permettre à Aeroflot de remplacer certaines pièces d’autres appareils de même modèles alors que la flotte de la compagnie se compose à 80% de Boeing et d’Airbus.
La Russie accusé d’avoir volé des centaines d’avions
Ce n’est pas la première fois que la Russie tente de contourner les sanctions occidentales pour permettre au secteur aérien de survivre. En mars, une loi promulguée par Vladimir Poutine autorisait les compagnies aériennes russes à enregistrer en Russie les avions qu’elles louent à l’étranger. Soit plus de 500 appareils au total.
« La plupart des avions qu’ils (les Russes) pouvaient faire voler à l’étranger sont des appareils loués, d’origine européenne ou américaine, et qui désormais ont été volés à leurs propriétaires légitimes, les loueurs », avait réagi le directeur général du Transport à la Commission européenne, Henrik Hololeil.