Japon : remaniement précipité ce mercredi face au scandale de la secte Moon

0

Tunisie Tribune (remaniement précipité) – Ce mercredi, le gouvernement du Premier ministre japonais Fumio Kishida s’apprête à connaître un remaniement significatif avec le départ de ministres de premier plan dont le ministre de la Défense. Ce remaniement vise à éteindre le scandale politique autour de la secte Moon. L’assassinat de Shinzo Abe en juillet avait révélé les liens troubles entre cette secte et de hauts dirigeants japonais. Une affaire qui a fini par saper la confiance dans l’équipe gouvernementale actuelle.

Les secousses consécutives à l’assassinat de l’ancien premier ministre Shinzo Abe le mois dernier n’en finissent plus d’ébranler le Japon. Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida doit procéder à un remaniement de son gouvernement ce mercredi après que certains de ses ministres aient été mis en cause pour leur proximité avec l’Eglise de l’unification, ou secte Moon, ce qui a provoqué un scandale national.

A l’occasion de ce remaniement, des ministres d’envergure vont abandonner leur portefeuille. A commencer par le ministre du Commerce, Koichi Hagiuda. Il a admis avoir participé à un événement organisé par un groupe proche de la secte Moon. Mais également le ministre de la Défense, Nobuo Kishi, le frère de Shinzo Abe lui-même, bien que les médias locaux invoquent que ce départ est dû à des problèmes de santé. Et ce, alors que l’Asie Pacifique connait des regains de tension inédits en mer de Chine autour de Taïwan, menacé par exercices militaires chinois d’ampleur.

La mort de Shinzo Abe, un tournant

Pour rappel, Shinzo Abe, qui avait gouverné le pays pendant neuf ans cumulés sur deux mandats et était devenu la principale figure politique du pays, a été abattu le 8 juillet dernier. Le meurtrier est un homme dont la mère est membre de cette secte connue pour ses mariages de masse et la ferveur religieuse de ses adeptes.

Selon les médias, le meurtrier a expliqué aux enquêteurs qu’il était convaincu que Shinzo Abe avait poussé à la promotion de cette Eglise pour laquelle sa mère s’est ruinée en dons. Ce motif a jeté une lumière crue sur les liens troubles entre certains membres du Parti libéral démocrate (PLD), principal force politique au Japon dont sont issus de nombreux dirigeants, et l’Eglise de l’unification.

Ce remaniement devait initialement se tenir au mois de septembre. L’impopularité du gouvernement Kishida, très rare dans un pays où la classe politique au pouvoir est d’habitude très peu contestée, a poussé Fumio Kishida a hâté la recomposition de ses équipes ministérielles.