Tunisie Tribune (industrie automobile) – La Tunisie ambitionne de se doter d’une industrie automobile plus compétitive à travers des plateformes spécifiques et une filière industrielle des composants automobiles, a fait valoir, vendredi, à Tunis, le directeur général des industries manufacturières au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fethi Sahlaoui.
Pour réaliser cet objectif, le responsable a souligné la nécessité de résoudre d’abord certains problèmes et obstacles qui entravent l’avancement sur cette voie de l’industrialisation.
Il a ajouté dans une déclaration à l’agence TAP, lors d’un workshop intitulé « le secteur de l’industrie automobile : la Tunisie, partenaire stratégique en Afrique », organisé vendredi à Tunis, dans le cadre des ateliers de travail en marge de la « TICAD 8 », que la Tunisie est en mesure de se doter d’une industrie automobile développée et compétitive.
« La solution est entre les mains du gouvernement tunisien, qui devrait fournir un système logistique moderne et des avantages fiscaux », a-t-il dit, relevant que les taxes à l’importation des voitures valent le double de ceux qui sont imposés sur l’industrie locale des automobiles.
Le ministère de l’Industrie œuvre à trouver une solution à ce problème, a encore indiqué Sahlaoui, évoquant des facilités prévues dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2023 pour surmonter toutes les difficultés. L’industrie automobile emploie en Tunisie, plus de 94 mille personnes dans près de 280 entreprises actives. Ses exportations ont atteint en 2021, 2,5 milliards de dollars, selon le responsable.
La Tunisie, deuxième producteur de composants automobiles en Afrique
La ministre de l’Industrie, Neyla Nouira Kanji, qui intervenait à cet atelier a fait valoir que la Tunisie est actuellement le deuxième producteur des composants automobiles en Afrique, grâce au partenariat public-privé et à la compétitivité du tissu industriel.
Elle a évoqué un pacte de partenariat public-privé dans le secteur automobile et composants automobile, dont l’objectif est de « promouvoir la compétitivité de cette filière industrielle prometteuse et accroitre la valeur des exportations de 7,5 milliards de dinars à 14 milliards de dinars à l’horizon 2027 ».
Ce pacte vise également à créer 60 mille postes d’emplois supplémentaires pour passer de 90 mille emplois à 150 mille au cours de la même période.
À moyen terme, la Tunisie ambitionne de mobiliser les investissements pour créer une industrie automobile électrique intelligente, attirer des entreprises modèles pour s’installer dans le pays et de contribuer à accroitre le PNB du secteur de 12% à 22% et partant améliorer le taux d’intégration de 40% à 48%.