- Roger Federer a fait ses adieux au tennis mondial, à Londres, dans la nuit de vendredi à samedi.
- Il avait choisi la Laver Cup, un match par équipe entre l’Europe et le Reste du Monde, qu’il avait contribué à créer, à Londres
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Un « au revoir » qui s’est soldé par une défaite en double avec Rafael Nadal.
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Mais surtout avec une vive émotion pour l’homme aux 103 titres sur le circuit ATP.
Tunisie-Tribune (Adieux émouvants de Roger Federer) – L’émotion était bien belle et bien présente, dans la soirée du vendredi à samedi, pour les adieux de Roger Federer au tennis.
Le Suisse a tiré sa révérence au terme d’un match palpitant en double avec son adversaire de toujours, Rafael Nadal.
Les deux hommes n’ont ainsi pas réussi à retenir leurs larmes après la balle de match qui a mis un terme à 25 ans de carrière à Londres à l’occasion de la Laver Cup. Retour en images sur un match qui a vu l’homme aux 103 titres sur le circuit ATP, dont 20 en Grand Chelem, tirer sa révérence.
« Si je devais le faire, c’était ici »
Un immense frisson avait parcouru la O2 Arena et ses quelque 17.000 spectateurs au moment de sa dernière entrée sur un court en tant que tennisman professionnel. En délicatesse avec son genou droit depuis trop longtemps et face à l’absence de progrès suffisants révélée par un scanner il y a quelques semaines, il avait fini par annoncer il y a huit jours son départ irrévocable. Il avait choisi la Laver Cup, un match par équipe entre l’Europe et le Reste du Monde, qu’il avait contribué à créer, à Londres, une ville témoin de certains de ses plus grands exploits à Wimbledon ou aux Masters, pour tirer sa révérence. « J’ai songé à le faire il y a un mois, mais j’ai juste pensé que, si je devais le faire, c’était ici », a-t-il expliqué.
Pour ses adieux, Roger Federer s’est entourée d’une belle équipe. Il avait à ses côtés Nadal, son partenaire d’un soir, mais aussi Novak Djokovic et Andy Murray, deux joueurs de sa génération et qu’il a vu progresser jusqu’à contester sa supériorité et même le dépasser, ainsi que la relève, incarnée par Casper Ruud, Stefanos Tsitsipas et Matteo Berrettini, qui le remplacera pour la suite de la Laver Cup.
La formule de la Laver Cup, qui permet à toute l’équipe d’approcher les joueurs aux changements de côté pour prodiguer conseils ou encouragements, a donné une ambiance très conviviale. Et si le match en lui-même a parfois eu des airs d’exhibition, ne pas le jouer à fond aurait presque été un crime de lèse-majesté. « On va profiter du moment mais on ne retiendra pas nos coups, désolé Roger », avait prévenu Sock avant le match. Malgré quelques limites, Federer a répondu présent. C’est sur une volée de coup droit gagnante qu’il a offert aux siens la balle de premier set, remportée sur un de ses passings que Sock n’a pas su retourner (6-4), pour le plus grand plaisir du public. « Honnêtement, j’ai été surpris de pouvoir si bien jouer ce soir, et j’en ai juste profité. Cela a été génial du début à la fin », a-t-il assuré.
Le deuxième set, perdu au tie-break (7-2), a offert un épilogue dramatique avec un chassé-croisé intense pendant le super tie-break final. Federer a même servi pour le match à 9-8, mais ce sont finalement les Américains qui ont un peu gâché la fête en gagnant finalement 4-6, 7-6 (7/2), 11-9. En regard de la carrière incroyable et de l’importance qu’il aura eu dans l’évolution de ce sport au XXIe siècle, cette défaite sera une péripétie et lui-même s’est dit prêt à sa nouvelle vie qui a commencé dans la nuit londonienne.
Au-delà de la défaite, sa complicité sur le cours avec Rafael Nadal et l’émotion provoquée par la retraite de celui qui a passé 310 semaines en tête du classement ATP, dont 237 d’affilée, resteront les images fortes de la soirée.
« C’est des visages et de l’émotion dont je me rappellerai » dans plusieurs années, en pensant à cette soirée, a d’ailleurs confié le Suisse.
Se penchant sur son parcours exceptionnel, il a assuré qu’il le « recommencerait sans rien y changer ». « Cela n’aurait jamais dû être comme ça, j’aimais juste jouer au tennis et passer du temps avec mes amis. Je n’aurais jamais pensé que ça terminerait ici, ça a été un parcours parfait ».