Tunisie Tribune (Ventes aux enchères) – Le titre de «Voiture la plus chère au monde» a été réattribué en 2022. Au delà de cela, les collectionneurs ont à nouveau investi beaucoup d’argent dans les voitures classiques.
Confiance en l’avenir du marché
La fascination et le prix élevé du coupé Uhlenhaut sont dus au raffinement de la technologie de course automobile associée à l’élégance de la carrosserie à portes papillon, d’une part, et à sa grande rareté, d’autre part. Le modèle vendu aux enchères est l’un des deux seuls exemplaires jamais construits, le deuxième étant resté entre les mains du constructeur. Même s’ils ont été mis au point pour la course automobile, les coupés n’ont jamais participé à des compétitions, mais servaient de voiture de société à l’ingénieur Mercedes de l’époque, Rudolf Uhlenhaut.
La Mercedes au prix record est loin d’être un cas isolé. De manière générale, beaucoup d’argent a été investi dans les voitures de collection au cours de l’année écoulée: «2022 aura probablement été l’année la plus riche de tous les temps en termes de ventes aux enchères de voitures classiques», constate Frank Wilke de l’observatoire du marché Classic-Analytics. Un constat qui, selon lui, montre la place qu’occupent les voitures de collection et la confiance accordée à l’avenir de ce marché.
Les Italiens ont décroché la deuxième place du classement des ventes aux enchères dont les recettes ont atteint les plus gros chiffres, avec la Ferrari 410 Sport Spider de 1955, adjugée à plus de 22 millions de dollars.
Un coup d’oeil jeté au Top 10 des ventes aux enchères de Classic-Analytics montre que les collectionneurs ne rechignent toujours pas à sortir leur chéquier. Malgré le record de Mercedes, la marque en tête du classement était une nouvelle fois Ferrari. Les Italiens ont décroché les deuxième et troisième places avec la 410 Sport Spider de 1955 (adjugée à 22 millions de dollars) et la voiture de F1 F2003-GA de 2003 (vendue à 14,9 millions de dollars). On retrouve également trois modèles Ferrari de la huitième à la dixième place: la 250 GT SWB Competizione de 1960 à 9,1 millions de dollars, la 500 TRC Spider de 1957 à 7,8 millions de dollars ainsi que la 375 America Vignale Cabriolet de 1954 à 7,6 millions de dollars.
Pris en sandwich entre les Ferrari, on retrouve quatre modèles des années 1920 à 1930, comme le montre le classement de Classic-Analytics. Adjugé pour la somme de 13,4 millions de dollars, le coupé Talbot T150 C-SS Teardrop (1937) a ainsi terminé quatrième devant la Bugatti Type 57SC Atalante (10,3 millions de dollars), la Mercedes-Benz 540K Spezial Roadster (9,9 millions de dollars) et l’Hispano-Suiza H6C Tulipwood Torpedo (9,2 millions de dollars).