Tunisie-Tribune (Pratt & Whitney) – Le motoriste a annoncé la création d’une filiale à Casablanca, Pratt & Whitney Maroc (PWM), qui se concentrera sur la fabrication de pièces usinées statiques et structurelles détaillées pour différents modèles de moteurs. Les problèmes de ces derniers sont loin d’être réglé, la compagnie aérienne Turkish Airlines ayant cloué au sol quatre Airbus A321neo tandis qu’Air Astana, encore privée de deux A320neo, parle de « maladie chronique »
La société reconnait qu’au cours des derniers mois, elle a rencontré des « difficultés pour respecter les calendriers de révision et de réparation de certains produits, principalement en raison de perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale ». En établissant une usine de fabrication au Maroc, une annonce faite durant le Salon du Bourget, Pratt & Whitney « vise à remédier à ces revers et à améliorer ses processus opérationnels ». La filiale basée à Casablanca devrait selon un communiqué « renforcer la compétitivité de Pratt & Whitney et optimiser son empreinte opérationnelle et l’utilisation de ses actifs ».
La construction de cette usine de 12.000m² devrait commencer au 4ème trimestre de 2023, et devenir opérationnelle « d’ici 2025 ». Le lancement de cette filiale devrait créer jusqu’à 200 emplois d’ici 2030, « offrant des opportunités d’emploi prometteuses dans le secteur aérospatial ». Cette décision « stratégique » d’investir au Maroc « découle d’un exercice d’analyse comparative mondial complet, qui a mis en évidence le pôle croissant d’entreprises aérospatiales du pays, des coûts commerciaux favorables et la présence d’un vivier de talents qualifiés et facilement disponibles » selon Maria Della Posta, présidente de Pratt & Whitney Canada, qui a souligné les avantages de la communauté aérospatiale marocaine à Casablanca, citant « ses précieuses ressources de talents, son environnement économique positif et son solide soutien gouvernemental ».
L’investissement de Pratt & Whitney au Maroc « renforcera notre écosystème aérospatial en favorisant l’innovation, la recherche et le développement de nouvelles technologies », a assuré un représentant du ministère marocain de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques. « Cela créera des opportunités d’emploi pour nos jeunes talentueux, favorisera le transfert de connaissances et favorisera la collaboration entre les acteurs locaux et internationaux », a-t-il ajouté.
En attendant, les clients de PW continuent de souffrir : après Go First en Inde (A320neo), KLM Cityhopper à Amsterdam (Embraer), ou encore les A220 d’Iraqi Airways, d’airBaltic, d’Air Tanzania et d’Air Sénégal ou EgyptAir entre autres, c’est au tour de Turkish Airlines d’annoncer l’immobilisation de quatre A321neo à Istanbul, en raison des problèmes du moteur PW1100G-JM – allant des fuites d’huile aux blocages de compresseurs en passant par des défaillances d’aubes de turbines à haute pression.
Chez Air Astana au Kazakhstan, deux A320neo sont encore cloués au sol pour des raisons similaires (dont un utilisé par sa filiale low cost Flyaristan) contre jusqu’à six au printemps, le CEO Peter Foster évoquant « une maladie chronique » avec laquelle la compagnie apprend à vivre, mais qui pourrait vite dégénérer si d’autres appareils sont touchés alors que la haute saison estivale débute. QuantTunisie-Tribune (Pratt & Whitney) – Le motoriste a annoncé la création d’une filiale à Casablanca, Pratt & Whitney Maroc (PWM), qui se concentrera sur la fabrication à Wizz Air Abu Dhabi, elle va remplacer préventivement selon ch-aviation « la plupart » des A321neo de sa base à Abou Dhabi pour des A321ceo, afin de limiter les risques sur le programme de vol.
Il est estimé que 121 Airbus de la famille A320neo sont actuellement affectés, soit 9,8% des monocouloirs équipés de moteurs P&W. Un nombre qui ne tient pas compte des A220 ou des Embraer… Mais les choses commencent à aller mieux notamment chez Vietnam Airlines (un seul A321neo encore cloué au sol), tandis que le patron d’Air France-KLM Ben Smith assurait durant le Salon du Bourget que le groupe ne souffre « pas significativement » des problèmes de GTF rencontrés par les A220 d’Air France et les Embraer de KLM Cityhopper.