Tunisie-Tribune (547 journalistes en prison) – En 2023, 779 journalistes ont connu la prison et 547 y passeront la fin d’année selon notre bilan. La Chine, la Birmanie, le Bélarus ou encore le Vietnam sont les plus grandes prisons du monde pour les professionnels des médias, et détiennent à elles seules plus de la moitié des journalistes emprisonnés.
Cette année, parmi les journalistes, ce sont des femmes qui ont été condamnées à des peines record, comme Niloofar Hamedi et Elaheh Mohammadi à 13 et 12 ans de prison en Iran, mais aussi les figures emblématiques du journalisme indépendant Maryna Zolatava, Lioudmila Tchekina et Valeriya Kastsiouhov, à 10 à 12 ans de prison au Bélarus, ou encore Floriane Irangabiye à 10 ans de prison au Burundi, l’une des rares femmes journalistes détenues en Afrique subsaharienne.
Grâce à votre soutien, Reporters sans frontières (RSF) continue de déployer des stratégies adaptées pour aider à leur libération immédiate. Il y a cette année moins de journalistes emprisonnés que l’an dernier. Nous continuerons à lutter sans relâche, chaque jour, notamment grâce à nos correspondants dans plus de 130 pays, pour libérer ces femmes et ces hommes emprisonnés pour le simple fait de vouloir nous informer.
Un journaliste en prison, c’est un journaliste empêché de travailler, mais c’est aussi un journaliste intimidé pour le futur, et avec lui des centaines voire des milliers de collègues avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Et c’est le droit à l’information de millions de personnes qui peut être bafoué. Derrière les statistiques, il y a des tragédies humaines et des conséquences politiques.
Ensemble, continuons à venir en aide à ceux qui risquent leur liberté pour nous informer. Votre soutien est essentiel et je vous en remercie.