Tunisie-Tribune (BYD) – En à peine cinq ans, BYD est passé du statut de constructeur chinois de seconde zone à star internationale et plus gros producteur de véhicules électrifiés au monde. L’engouement pour ses modèles le pousse à multiplier les nouveautés en 2024. Au risque de rendre sa gamme incompréhensible ?
En 2022 puis 2023, BYD a vu ses ressources financières littéralement exploser. Tout d’abord, ses ventes ont progressé en flèche. En 2019, BYD était considéré comme un acteur mineur sur le marché, avec à peine 450 000 ventes. En 2023, il a passé la barre des trois millions… Mais ce n’est pas tout, puisque le groupe a ouvert à d’autres constructeurs son activité de production de batteries. On retrouve ces dernières à bord de véhicules Tesla, Toyota, FAW et bientôt Mercedes… En prime, BYD affiche une excellente rentabilité, grâce à la production en interne de nombreux composants, pas uniquement liés à la propulsion électrique de ses véhicules.
L’année dernière, le constructeur chinois avait multiplié les lancements, sous sa marque, mais aussi avec la création de nouvelles entités comme Yangwang ou Fang Cheng Bao. Cette intense activité va se poursuivre en 2024. En Chine, mais pas seulement.
Plus de dix nouveaux modèles
Puisque nous sommes en période de célébrations du Nouvel An lunaire, l’actualité est assez calme. Mais les choses sérieuses débuteront en avril au salon de Pékin avec la présentation du Sea Lion 07. Entrevu au salon de Guangzhou en novembre dernier sous forme de prototype, ce nouveau modèle marque la naissance d’une nouvelle série. Il sera en effet suivi plus tard dans l’année par les Sea Lion 05 et Sea Lion 06, mais aussi le Sea Lion DM-i hybride rechargeable.
Pour la suite, les nouveautés sont tellement nombreuses qu’il en devient difficile de s’y retrouver. La famille Destroyer, pourtant abandonnée lorsque la Destroyer 07 est devenue Seal DM-i, doit voir arriver les Destroyer 06 et Destroyer 05. Des modèles qui seront uniquement proposés avec des motorisations hybrides rechargeables.
Dans la famille Seal sont prévues les Seal 06 et Seal S, tandis que le modèle actuel devrait adopter l’appellation Seal 07 à l’occasion d’une mise à jour annuelle.
BYD n’oublie pas non plus sa gamme Dynasty, distribuée dans un réseau spécifique. Après le petit SUV Yuan Up devraient arriver une version actualisée du Song Pro puis une nouvelle génération du Song Plus. Ce dernier n’est autre que le Seal U vendu en Europe. Le Seal U pourrait donc avoir une carrière particulièrement courte puisqu’il a été présenté en septembre dernier au salon de Munich.
A cette occasion, BYD pourrait en profiter pour faire le ménage dans sa famille Song (Song Pro, Song Plus, Song Max, Song L). Il s’agit bien du nom d’une dynastie chinoise, mais le Song Plus est curieusement distribué dans le réseau “Ocean”.
Notons que les noms de Sea Star et de Coral sont également évoqués pour compléter la liste des animaux marins (Seagull, Dolphin, Seal, Sea Lion).
Et pour les autres marques, BYD a aussi des nouveautés dans les cartons. Nous avons déjà vu celle de Yangwang, la berline U7. Chez Fang Cheng Bao, le Bao 5 sera rejoint par le petit Bao 3 et le gros Bao 7. Chez Denza, la prochaine nouveauté sera sans doute pour 2025, il s’agira d’une grande berline.
La Chine, et au-delà
Ces nombreux lancements de produits s’accompagnent d’une campagne de conquête internationale tous azimuts : Amérique du Sud, Amérique Centrale, Asie, Europe, Australie, Japon… Une conquête complétée par l’installation d’usines locales : Hongrie, Thaïlande, Brésil. BYD envisage également des usines au Mexique et en Inde.
Et en Europe ?
Le programme européen sera plus simple. Alors que le Seal U arrive, le constructeur lancera dans les mois à venir le Sea Lion 07, et sans doute plus tard dans l’année le petit crossover Yuan Up (sous un autre nom). En fin d’année, ce sera le tour de la petite Seagull. Son lancement européen pourrait toutefois être décalé à 2025. Elle rencontre en effet un vif succès sur son marché national que BYD compte privilégier.
