Tunisie-Tribune (patron de Boeing) – David Calhoun, qui doit quitter son poste de directeur général de Boeing à la fin de l’année, a perçu près de 33 millions de dollars (30,46 millions d’euros) de rémunération en 2023, soit une hausse de 45% -mais il a refusé de recevoir une prime de 2,8 millions de dollars (2,6 millions d’euros).
Il a reçu un salaire de base de 1,4 million de dollars (1,3 million d’euros) ainsi que l’équivalent de plus de 30 millions de dollars sous forme d’actions (en fait 24,8 millions de dollars en valeur ajustée), selon le rapport annuel de Boeing publié vendredi. Mais, «du fait de l’accident d’Alaska Airlines, [David] Calhoun a refusé toute perspective de recevoir une prime d’intéressement annuelle, et le conseil d’administration a accepté cette requête», a indiqué l’avionneur américain. En 2022, il avait reçu une rémunération totale de 22,6 millions de dollars.
Le 25 mars, le conseil d’administration de Boeing a annoncé le départ de David Calhoun fin 2024, dans le cadre d’un remaniement plus vaste de toute la direction, après la perte d’une porte-bouchon en vol sur un 737 MAX-9 d’Alaska Airlines le 5 janvier 2024 qui a remis en cause la politique de production des avions de Boeing.
L’accident d’Alaska Airlines «montre que Boeing a encore beaucoup de travail à faire», reconnaît Boeing dans son rapport annuel. «Mais le conseil d’administration a estimé que [David] Calhoun a réagi à cet événement de la bonne manière, en assumant la responsabilité de l’accident, en échangeant de manière transparente et proactive avec les régulateurs et les clients et en prenant des mesures importantes pour renforcer le contrôle qualité de Boeing».
Par ailleurs, l’avionneur américain a modifié son programme pour 2024 de rémunération et de bonus à long terme. Ainsi, notamment, le bonus prévu pour le directeur général en cas de concrétisation de certains objectifs a été abaissé de 38% à 17 millions de dollars.
Par ailleurs, L’avionneur américain Boeing va verser 160 millions de dollars à la compagnie aérienne Alaska Airlines, pour compenser l’immobilisation au sol des Boeing 737 MAX 9 au cours du dernier trimestre à la suite de l’incident du 5 janvier.