Les ministres de l’intérieur de Tunisie, d’Algérie et de la Libye à Rome

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Tunisie-Tribune (ministres de l’intérieur de Tunisie, d’Algérie et de la Libye)- « Lorsque les migrants arrivent sur la côte nord-africaine prêts à embarquer – a poursuivi le ministre Piantedosi – nous avons tous déjà compromis notre capacité à empêcher les flux irréguliers de migrants. C’est précisément pour cette raison que notre priorité stratégique doit être d’œuvrer au renforcement de la stabilité des frontières terrestres, en commençant par la zone sahélienne ». Lors de la réunion quadripartite, qualifiée de « cordiale et fructueuse », selon l’agence de presse Nova, « quelques objectifs opérationnels sur lesquels les avis ont été partagés, notamment le renforcement de la stratégie des rapatriements volontaires assistés grâce à la salle de contrôle qui se réunira dans les prochains jours », et l’échange d’informations pour lutter contre les réseaux criminels qui gèrent la traite des êtres humains ».

Pour lutter contre les flux migratoires irréguliers, il est nécessaire de prendre en compte « les intérêts des pays d’origine, de transit et de destination, en établissant des lignes générales pour lutter contre ce phénomène », a déclaré le Ministère de l’Intérieur du Gouvernement libyen d’unité nationale (Gun), après la réunion tenue aujourd’hui au Ministère de l’Intérieur « pour discuter de la coopération sur les questions liées aux frontières et à l’immigration clandestine ». La réunion vise également « à unifier les visions et à adopter une approche globale pour lutter contre le phénomène de la migration clandestine ».

Algérie adopte une approche globale pour lutter contre l’immigration irrégulière, a déclaré le ministre de l’Intérieur lors de la réunion. Comme l’a rapporté l’agence de presse algérienne « Aps », Merad a souligné auprès de ses homologues que l’approche de l’Algérie garantissait « une assistance juste et humaine, protégeant chacun quel que soit son lieu d’origine ou de destination ». A cet égard, le ministre algérien a invité ses homologues «à dépasser l’approche restrictive, limitée aux mesures opérationnelles, sécuritaires et administratives, pour se concentrer davantage sur une réponse en profondeur à la réalité et aux causes profondes de l’augmentation de l’immigration clandestine». Par ailleurs, Merad a souligné que le plan adopté par l’Algérie a permis d’obtenir des « résultats pratiques très positifs », expliquant que la migration par voie maritime depuis les côtes du pays vers l’Italie était « quasi nulle » en 2023.