Tunisie-Tribune (Prix de la Pionnière pour les femmes expertes en question judiciaire et pénitentiaire)- Le Département des opérations de paix des Nations Unies a annoncé que la Major Ahlem Douzi, servant en tant qu’officière de justice avec la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), recevra le deuxième Prix de pionnière des Nations Unies pour les femmes expertes en question judiciaire et pénitentiaire.
Le prix sera remis le mardi 7 mai au siège de l’ONU à New York par le chef de cabinet du Secrétaire général, Courtenay Rattray. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et la Directrice exécutive de ONU Femmes, Sima Bahous, interviendront également.
La Major Ahlem Douzi est experte en armement militaire et en munitions au sein des cellules d’appui aux poursuites judiciaires de la MONUSCO. Elle est l’une des premières soldates de la paix déployées au sein de la Mission à disposer d’une expertise en matière d’analyse médico-légale et de balistique, tout genre confondu. Elle fournit des conseils d’experte aux enquêteurs et enquêtrices congolais.es ainsi qu’aux enquêteurs et enquêtrices de l’ONU pour la collecte, la sauvegarde et la préparation des preuves lors des procès.
La Major Ahlem Douzi a exprimé sa gratitude : « En tant qu’officière militaire tunisienne, je suis profondément honorée et reconnaissante de recevoir ce prix pour les femmes officiers spécialisées dans la justice et les services pénitenciers dans les opérations de paix. Travailler en tant que femme dans un domaine dominé par les hommes présente certainement des défis. Cependant, j’y vois l’occasion de briser les barrières entre les genres et d’ouvrir la voie à d’autres femmes qui aspirent à faire carrière dans des professions similaires ».
La Major Douzi a été déployée à la MONUSCO en mai 2021 et est basée à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Elle a mené une série d’enquêtes techniques sans précédent sur des crimes graves et des attaques contre des civils et des casques bleus, qui ont posé les bases permettant de tenir les auteurs de ces crimes responsables de leurs actes.