Aux Jeux Olympiques de Paris 2024, des start-up (iT) porteront la torche de l’innovation… Une opportunité en Or

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Tunisie-Tribune (Jeux Olympiques de Paris 2024) – Sur le plan technologique, le défi à relever pour Paris 2024 est d’une dimension considérable. 15 000 athlètes olympiques et paralympiques sont attendus sur plus de 200 sites à équiper, du Stade de France aux compétitions de surf à Tahiti. Plusieurs jeunes pousses françaises sont déjà en piste pour tenter de profiter du rayonnement international de Paris 2024. Tour d’horizon de ces innovations imminentes.

En 2019, Omar el Zayat devient président de la cellule « intégration de l’innovation » au sein du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Une cellule qui a pour vocation d’accompagner l’organisation des Jeux olympiques dans tous les sujets liés à l’innovation. Il expliquait dans un communiqué que « travailler avec ces différentes startups apporte une vraie plus-value au bon déroulement de l’événement ». Ce sont au total 17 start-up qui ont été retenues par la cellule. Et à l’exception de la start-up britannique OnePlan (spécialisée dans la cartographie 3D), toutes les entreprises qui ont été retenus sont 100% françaises.

L’innovation au service des Jeux (et après…)

Six des start-up sélectionnées par la cellule d’intégration de l’innovation de Paris 2024 appartiennent au secteur de la technologie du sport. Les autres ont d’autres missions, et vont agir dans des secteurs comme le développement durable, la sécurité, l’alimentaire, ou encore les transports. Parmi les start-up qui se distinguent dans l’organisation des Jeux Olympiques de 2024, on retrouve notamment certaines issues du collectif Sportech. Cette organisation propose des technologies de pointe pour améliorer l’expérience des spectateurs, des athlètes et des organisateurs. Leur plateforme numérique révolutionnaire permet de suivre en temps réel les résultats, les classements et les performances des athlètes, offrant ainsi une expérience immersive aux spectateurs du monde entier.

Pour ce qui est de la sécurité, face à un manque de personnel, la start-up française Labcoor propose un portique innovant permettant de contrôler jusqu’à 3 500 personnes par heure. Toujours dans ce domaine, une start-up tente de se frayer une place au milieu des prestataires de Paris 2024. Wintics, lancée en 2017, développe un logiciel d’analyse vidéo pour équiper les caméras de vidéosurveillance afin d’analyser les images en temps réel et d’en extraire des données sur les flux de personnes et de véhicules. Alors que la vidéosurveillance algorithmique doit être déployée à grande échelle pour toute la durée des Jeux cet été, Wintics a participé à son premier événement test à l’occasion du concert de Depeche Mode à l’Accor Hotel Arena de Bercy le mois dernier. Six caméras dotées de la solution de Wintics ont été déployées autour de la salle  sur la voie publique, par la préfecture de police de Paris. La technologie existait déjà mais la finalité évolue dans le contexte des JO. La solution logicielle de Wintics passera dans une autre dimension, puisqu’elle pourra désormais envoyer des alertes en temps réel aux opérateurs de sécurité pendant les Jeux.

Côté transport, on retrouve également de belles innovations. C’est le cas de StadiumGO, plateforme de covoiturage dédiée aux événements sportifs. La plateforme Kimomap, une application qui permet aux coureurs et cyclistes d’intérieur de courir et pédaler virtuellement dans les parcours choisis pour les épreuves olympiques, a répondu présente à tous les challenges, et a su respecter des deadlines très courtes pour trois expérimentations différentes qui nécessitaient pourtant de maitriser des éléments techniques très pointus.

Pour ces start-up, faire partie de l’organisation est une réelle opportunité de faire parler d’elles, et ainsi gagner en notoriété. Le fait de travailler sur un événement d’une telle importance leur permet également de gagner en crédibilité.

Intégrer l’économie solidaire pour un impact à long terme

Paris 2024 a imaginé un dispositif sur mesure et à même de garantir l’accès à ses marchés aux entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), secteur d’activité représentant 10% des emplois en France. Concrètement, ce dispositif permet de s’assurer de la participation à l’aventure olympique des acteurs de l’économie sociale et solidaire, dont le modèle de création de valeur est par définition vertueux.

ESS 2024 est ainsi la première plateforme réservée aux entreprises de l’économie sociale et solidaire. Elles disposent d’un espace dédié et peuvent accéder en toute simplicité aux consultations pour bénéficier elles aussi des opportunités professionnelles créées par les Jeux. Lancée pour l’événement olympique, la plateforme ESS 2024 continuera d’exister après les Jeux. Quelque 460 entreprises locales de l’économie sociale et solidaire ont été engagées jusqu’ici par Paris 2024, contribuant activement à l’organisation des Jeux dans des domaines tels que la construction, la restauration, l’ameublement ou les services de blanchisserie.

Parmi ces entreprises solidaires, certaines valent le détour. Les 11 000 sièges du centre aquatique ainsi que ceux de l’Arena Porte de la Chapelle sont tous fabriqués avec des matériaux durables conçus et produits dans le cadre du projet Le Pavé, créé par trois jeunes entrepreneurs. Leur entreprise, née d’un projet étudiant, se spécialise dans la transformation des déchets plastiques en matériaux innovants et durables capables de remplacer le béton ou le plastique neuf.

Halage, une association spécialisée dans la formation de personnes éloignées de l’emploi pour réintégrer la nature dans les zones polluées de la ville, est chargée d’aménager les espaces verts du village olympique et paralympique de Paris 2024.

Enfin, les femmes en difficulté, accompagnées par H. A. W. A AU FÉMININ, une entreprise de formation aux métiers de la mode, ont créé des souvenirs à partir de matériaux textiles usagés provenant du chantier de l’Arena Porte de la Chapelle.