Tunisie-Tribune (Amal Maher) – Il faut croire que Amal Maher a déclenché la surprise au théâtre romain de Carthage. Ses fans sont venus en très grand nombre dimanche 10 août, le public trépignait d’impatience, longtemps avant le spectacle, chevrotant à haute voix des morceaux des chansons d’Om Khathoum en guise de bienvenue.
Après une absence de neuf ans du Festival International de Carthage, (depuis 2015), et dans le cadre de la 58e session du Festival international de Carthage, la jeune chanteuse égyptienne est revenue sur la scène antique de Carthage pour une soirée marquée par la bonne humeur et une complicité avec son public.
22h. L’orchestre, dirigé par Maestro Thamer Faïdni, composé de 45 musiciens ( chœur, instruments orientaux et occidentaux), s’installe, Amal Maher se fait attendre, lumière, elle entre en robe de scène en paillettes gris clair, étincelante. Un tonnerre d’applaudissements surgit de partout, accompagné des attendus téléphone portables allumés. Une révérence appuyée, les mains en croix et des mots de circonstance « vous m’avez manqué, je vous aime etc » imaginez le retour de politesse du public.
Une romance tendre soutenue par un des violons pour entamer le concert en douceur, dès le 2e morceau, Amal tend le micro au public « vous allez m’accompagner dans mes chansons », l’invitation est mécaniquement approuvée, observée et exécutée avec enthousiasme.
La vedette de ce soir est connue pour son style «Tarabi » salué par les grands critiques et les compositeurs. Elle a été découverte par le compositeur Mohamed Melligi avant d’être adulée par d’autres compositeurs tel Amammar Chrii.
Des « maqams » suivent, le public est ravi, Amal traverse la scène sur toute sa longueur, sourit généreusement, se penche vers ses adorateurs, reprend un refrain…avec plus de vigueur, d’autres chansons suivent, le public est de la partie.
Deux heures durant, Amal Maher a exécuté des chansons tirées de ses 6 albums « Qalou bil kathir », « Laou Kan Bi khatiri », « Asl al Ihsas » ; « Weld ennahar da », « Ana Kweissa », etc. Le public reprend les refrains, les têtes dodelinent, gauche droite, droite gauche. La liesse. Et…Changement de cap, retour sur au temps des chansons « éternelles, « Baktdheb âlik » de Ouerda fait vibrer le public qui chante et gesticule.
Inéluctablement, le public réclame une chanson de l’Astre de l’Orient, Amal Maher s’exécute avec entrain, elle interprète « Alf lila we lila », enchaine avec « Mawoud » de Abdelhalim Hafedh, démontrant, par- la qu’elle est l’une des meilleures jeunes voix féminines.
Avec des mélodies élégantes, une voix fluide, ponctuées par d’agréables mouvements, Amal Maher a déambulé d’un style à l’autre ( du tarab classique au moderne), d’un succès à un autre tels que « Skket al- Salama »… l’interprétation a conquis le public qui affichait son admiration.
Surprise ! en forme de complicité et en signe d « amour » Amal Maher, a dédié à son public de la soirée la chanson « Sidi Mansour », qu’elle considère « comme la chanson la plus proche de son cœur » déclare-t-elle.
A la lumière des ovations appuyées, et des commentaires on peut avancer que ce concert marque une date mémorable dans la carrière de Amal Maher. Et, sûrement un moment de bonheur dans la vie de ses fans.