Crise au Liban : 90.000 déplacés au cours des dernières 72 heures

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Tunisie-Tribune (Liban)- Une nouvelle crise humanitaire se déroule à la frontière du Liban avec la Syrie alors que des milliers de personnes fuient les bombardements israéliens, ont déclaré jeudi des agences humanitaires de l’ONU, au moment même où le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu arrivait à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU.

Mercredi soir, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a averti le Conseil de sécurité que « l’enfer se déchaîne au Liban » le long de la Ligne bleue surveillée par l’ONU et qui sépare le Liban d’Israël, avec des échanges de tirs ayant plus « d’ampleur, de profondeur et d’intensité » que précédemment.

Cet avertissement est intervenu alors que le Président américain Joe Biden a déclaré aux dirigeants du monde réunis au siège de l’ONU qu’une guerre « totale » était possible entre le Hezbollah libanais et Israël.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a signalé que des personnes fuyaient les frappes israéliennes visant le Hezbollah aux premières heures de la journée de jeudi, en réponse aux attaques contre Israël, qui ont inclus une première tentative de frappe de missile sur la ville israélienne de Tel-Aviv.

« Des milliers de familles syriennes et libanaises traversent la frontière vers la Syrie… ce sont des femmes, des enfants, des hommes », a déclaré le Représentant du HCR en Syrie, Gonzalo Vargas Llosa, alors que l’armée israélienne a annoncé des frappes sur plus de 70 cibles pendant la nuit dans la vallée de la Bekaa, à l’est du Liban, et dans le sud du Liban. Ces deux zones seraient des bastions du Hezbollah.