Tunisie-Tribune (bouteilles d’eau minérale) – La qualité de l’eau en bouteille a récemment suscité une grande polémique en Tunisie, après que certains ont estimé que la qualité de cette eau est très mauvaise.
Cette question a été abordée par Chahnaz Guizani, directrice générale de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie, lors d’une conférence de presse. Elle a confirmé dans un entretien accordé à Africanmanager que l’eau embouteillée en Tunisie est soumise aux spécifications tunisiennes, soulignant que les unités d’embouteillage d’eau font l’objet d’un contrôle sanitaire périodique de la part des structures du ministère de la Santé. Interview :
Quelles sont les étapes du lancement d’un projet dans le secteur de l’eau embouteillée en Tunisie ?
La mission de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie est de mettre en œuvre la politique du gouvernement dans le secteur de la salubrité de l’eau et du secteur de l’eau embouteillée, conformément à la loi n° 58 de 1975, du 14 juin 1975 et modifiée par le décret n° 58 du 14 juin 1975. 52 de 2011, du 6 juin 2011. L’Office est placé la tutelle du ministère de la Santé. Le secteur des eaux embouteillées comprend les eaux minérales naturelles et les eaux embouteillées destinées à la consommation humaine.
L’activité de conserve d’eau est soumise aux exigences du cahier des charges régissant les conditions générales d’organisation, d’exploitation et de production du secteur, ce qui englobe toutes les étapes de réalisation d’une unité d’embouteillage d’eau et les documents requis.
Comment les unités d’embouteillage d’eau sont-elles surveillées et quel est le rôle du l’office à cet égard ?
L’Autorité nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires est chargée de contrôler les produits d’eau en conserve, et les conserveries disposent également de laboratoires d’autocontrôle.
S’agissant de l’office, il est chargé d’établir des systèmes de qualité dans le secteur, et grâce à son laboratoire, il surveille la qualité du produit final en le soumettant à des analyses microbiennes et physico-chimiques pour surveiller la sécurité et la pureté de l’eau et la stabilité de sa composition.
À cet égard, au cours de cette année, 192 mille bouteilles d’eau non conformes aux spécifications ont été détruites. L’office est également responsable de l’approbation des étiquettes des produits émises par les unités de conditionnement avant leur mise en vigueur ou mise à jour.
À la lumière de certaines discussions sur la modification de la composition physico-chimique de l’eau en bouteille… est-ce que c’est possible de procéder à une modification?
L’office est chargé de surveiller la stabilité de la composition physico-chimique de l’eau en conserve, car la stabilité représente une condition fondamentale pour la mise en conserve de l’eau minérale. Donc, il est recommandé de consommer de l’eau en bouteille de composition physico-chimique différente pour bénéficier de tous ses composants.
Ce secteur a-t-il connu un développement au fil des jours ?
Bien évidemment, le secteur a connu un développement significatif en quantité et en qualité, comme le reflètent les statistiques disponibles, puisque le nombre d’unités d’embouteillage d’eau est passé de 5 unités en 1985 à 30 unités en 2023, portant la capacité de production totale à 500 mille bouteilles par heure.
Ce secteur est parvenu à répondre aux besoins du marché intérieur, qui a connu un saut qualitatif, puisque la consommation totale annuelle est passée de 290 millions de litres à 3 milliards de litres, et la consommation individuelle de 7 litres à 244 litres au cours de la même période.
Il a également connu la mise en service de 14 nouvelles unités d’embouteillage d’eau depuis 2010, ce qui a permis de répondre à la demande croissante de consommation de ce produit et de créer plus de 3500 emplois directs, sans compter les emplois indirects, estimés à 15 000. Il est prévu que le secteur sera renforcé par l’entrée d’une nouvelle unité d’embouteillage qui entrera en production avant la fin de 2024.
Comment est calculé le coût de l’eau en bouteille en Tunisie ?
Le coût de l’emballage représente 60 % du coût de l’eau en bouteille en Tunisie. Dans ce contexte, certaines usines ont commencé à adopter des matériaux d’emballage écologiques et recyclables, comme les « bouteilles en verre à usage unique », qui auront des répercussions positives sur l’environnement.
Quels sont les projets futurs dans le domaine de la gouvernance des ressources en eau dans le secteur de l’eau embouteillée ?
L’officie a pris une série de mesures afin d’élaborer un « plan de gestion de l’eau embouteillée dans le pays Tunisie à l’horizon 2050 » visant à fixer les procédures et mécanismes structurels et juridiques nécessaires à une gouvernance durable.