Tunisie-Tribune (Fédération des banques)- La Fédération générale des banques, des institutions financières et des compagnies d’assurance, affiliée à l’Union générale tunisienne du travail, a publié un communiqué exprimant son refus du contenu de l’article 31 du projet de loi de finances pour 2025, qui prévoit une augmentation des impôts pour une certaine catégorie, entraînant ainsi une réduction des salaires de certains employés, y compris ceux du secteur bancaire.
Le secrétaire général de la Fédération, Ahmed Jaziri, a déclaré à Mosaïque FM, ce jeudi 7 novembre 2024, que la fédération ne rejette pas l’idée de créer un organisme chargé de la réglementation de l’impôt sur le revenu et qu’elle soutient l’idée de réduire les taxes pour les catégories défavorisées. Cependant, le secteur bancaire s’oppose à toute réduction des salaires, qui devraient être augmentés et non le contraire, surtout dans un contexte d’inflation et de hausse des prix.
Jaziri a ajouté que l’idée répandue concernant la situation financière des employés de banque est erronée en raison de leur diabolisation. En réalité, ils représentent aujourd’hui la classe moyenne au niveau de vie minimal. Leur revenu annuel, classé dans le projet de loi de finances et atteignant 40 000 dinars et plus, ne garantit pas la richesse, comme on le prétend, mais représente plutôt le niveau de la classe moyenne, qui risquerait de basculer dans la pauvreté si cet article était appliqué et maintenu. Il a souligné que seules quelques banques réalisent de gros bénéfices, tandis que la majorité ne fait que maintenir leur existence.
Le secrétaire général de la Fédération des banques a également rappelé que les employés de banque ont toujours soutenu le développement et la construction, fournissant un soutien financier au pays dans plusieurs situations, notamment durant la période de la pandémie de Covid-19 et dans de nombreuses autres contributions. Il a affirmé que la fédération mènera toutes les actions militantes nécessaires, garanties par la Constitution, pour protéger ses membres. Il a également exprimé sa réserve quant au fait que le gouvernement n’a pas négocié avec l’Union générale tunisienne du travail à ce sujet.