Tunisie-Tribune (Boing X-37B) -vConçu par Boeing, l’avion spatial militaire américain X-37B est un engin mystérieux et fascinant rarement évoqué dans les médias. Utilisé par l’US Air Force et la Force spatiale américaine, il a récemment accompli une manœuvre spectaculaire d’aérofreinage en orbite. Cette technique aura permis de réduire son altitude orbitale en profitant de la résistance atmosphérique et d’économiser du carburant.
Un avion spatial pas comme les autres
Le X-37B, aussi appelé Orbital Test Vehicle (OTV), est un avion spatial autonome conçu par Boeing pour le compte de l’US Air Force qui mène les missions en partenariat avec la Force spatiale américaine. À première vue, il ressemble à une version miniature de la navette spatiale de la NASA, mais il est plus léger, plus flexible et entièrement automatisé, ce qui le rend capable d’accomplir des missions prolongées sans équipage humain.
Sa principale particularité réside dans sa capacité à évoluer en orbite terrestre basse, entre 240 et 800 kilomètres d’altitude, à des vitesses impressionnantes qui atteignent environ 28 200 km/h, soit près de 25 fois la vitesse du son. Le X-37B est par ailleurs conçu pour tester des technologies de pointe et ses missions visent notamment à réduire les risques pour de futurs véhicules spatiaux tout en collectant des données sur les conditions en orbite pour des applications militaires.
Grâce à ses panneaux solaires déployables, l’avion peut fonctionner de manière autonome en tirant son énergie du Soleil, ce qui lui permet de rester en orbite pendant de longues périodes sans ravitaillement. L’endurance de l’engin est en effet l’une de ses caractéristiques les plus impressionnantes. Lors de sa dernière mission, le X-37B a établi un record en passant 908 jours consécutifs en orbite, soit près de deux ans et demi, avant de revenir se poser sur Terre en juillet 2022. Ce record montre non seulement la robustesse de la technologie de l’appareil, mais aussi les avancées en matière de gestion de la chaleur, de protection contre les radiations et de fonctionnement autonome prolongé.
De telles capacités ouvrent la voie à des technologies qui pourraient bénéficier non seulement aux missions de défense, mais aussi aux futures missions spatiales habitées, en testant des équipements et des techniques de survie dans des conditions extrêmes.