Tunisie-Tribune (Xiaomi) –Le fabricant de smartphones, reconverti dans l’automobile depuis le milieu de cette année, pousse encore plus loin les capacités de sa berline SU7, lancée au mois de mars de cette année. Une entrée dans le secteur assez récente donc, mais qui ne l’a pas empêché de faire de très bons débuts. Elle s’était même permis d’envoyer une SU7 spécialement préparée à l’assaut du mythique circuit Nürburgring, ou celle-ci avait pulvérisé les chronos avec un temps au tour de 6 minutes et 46 secondes. Un résultat qui positionne cette berline de luxe juste derrière des modèles aussi prestigieux que la Lamborghini Aventador SVJ et la Porsche 911 GT3 RS.
Visiblement, ce record ne lui a pas suffi. Son dernier prototype, véritable laboratoire roulant, est doté d’un châssis qui lui permet quelques folies qui donneraient quelques sueurs froides à Isaac Newton lui-même.
Un monstre technologique
Pour réaliser ces acrobaties, Xiaomi a doté son prototype d’une artillerie technologique impressionnante. Quatre moteurs électriques développant au total 2 054 chevaux – de quoi faire pâlir une Formule 1 ou une Tesla Model S Plaid – propulsent l’engin. Le châssis concentre toutes les dernières innovations : suspension active pilotée, quatre roues directrices et commandes électroniques sans liaison mécanique dite « by-wire ».
En d’autres termes, au lieu d’un câble ou d’une tige reliant physiquement le volant à la direction ou la pédale de frein aux étriers, c‘est un signal électrique qui transmet l’information. De même pour la direction, où des capteurs détectent le mouvement du volant ; ces informations sont ensuite transmises à un calculateur qui envoie un signal électrique aux roues.
Les vidéos diffusées par Xiaomi montrent la berline bondir du sol comme par magie et tourner sur place, appuyée sur sa roue avant. Un numéro de cirque mécanique dont l’utilité reste à tout de même démontrer. Pourtant, cette technologie n’est pas dénuée d’applications concrètes. Le constructeur IM l’utilise déjà pour faire glisser latéralement ses voitures dans les places de stationnement, ou GMC avec son Hummer EV, capable de se déplacer en crabe pour aider au franchissement.
Il est loin le temps où les constructeurs chinois étaient moqués pour leurs copies maladroites des modèles occidentaux. Leurs voitures rivalisent désormais techniquement avec les meilleures européennes. Officiellement, l’intégration de ces fonctionnalités un peu spéciales n’a pas encore de date, mais il est probable que le constructeur les intègre dans la future SU7 et dans son prochain modèle, dès l’année prochaine. Une implémentation qui risque nécessairement de faire grimper son tarif si elle a lieu un jour.