Tunisie-Tribune (Les Laboratoires Roche) – Le géant pharmaceutique bâlois va racheter le développeur californien de thérapies géniques et cellulaires. Dans un communiqué séparé, le groupe annonce l’échec d’un traitement contre le cancer du poumon.
Roche a conclu un accord pour le rachat du développeur californien de thérapies géniques et cellulaires Poseida Therapeutics. Cette opération, qui devrait être finalisée au premier trimestre 2025, coûtera jusqu’à 1,5 milliard de dollars au géant pharmaceutique bâlois.
L’acquisition se base sur le partenariat existant entre Roche et Poseida depuis 2022, qui se concentre sur le développement de thérapies cellulaires CAR-T prêtes à l’emploi pour répondre aux besoins médicaux des patients atteints d’hémopathies malignes, annonce Roche mardi dans un communiqué.
Dans le détail, Roche déboursera 9 dollars US (8 francs) par action en espèces au moment de la finalisation, ce qui représente un montant total d’environ environ 1 milliard de dollars. Les actionnaires recevront également un droit à valeur contingente non négociable pour un montant maximum de 4 dollars par action en espèces, ce qui représente une valeur totale d’environ 1,5 milliard de dollars américains.
La seule part fixe représente déjà plus de trois fois le cours de clôture de Poseida sur le Nasdaq lundi. Le groupe rhénan compte ainsi étendre sa gamme de thérapies dans les domaines de l’oncologie, de l’immunologie et de la neurologie et se positionner dans le nouveau domaine des thérapies cellulaires allogéniques.
Revers dans le traitement du cancer du poumon
En Bourse, l’annonce de ce rachat est toutefois éclipsée par un nouveau revers dans une étude de phase III concernant une combinaison médicamenteuse pour une forme avancée de cancer du poumon.
Dans un communiqué séparé, le groupe bâlois a annoncé que la combinaison du tiragolumab avec son anticancéreux Tecentriq n’a pas atteint son objectif primaire en termes de survie. «Les attentes à l’égard du tiragolumab avaient déjà fortement décliné», nuance toutefois l’analyste de la banque cantonale de Zurich, rappelant que Roche avait déjà essuyé une déconvenue en juillet dans le traitement du cancer du poumon pour cette combinaison médicamenteuse avec une chimiothérapie.