Tunisie-Tribune (TikTok) – « On va devoir le garder dans le coin pour quelques temps encore », a déclaré M. Trump lors d’un meeting dimanche 22 décembre, quelques jours après une rencontre dans son fief floridien avec le patron de TikTok, Shou Zi Chew.
Imprévisible. Mais difficile d’avoir une idée de l’issue qui pourrait se dessiner, estime Carl Tobias, professeur de droit à l’Université de Richmond, en particulier du fait de la nature imprévisible du président élu. En avril dernier, le Congrès a très largement voté en faveur d’une loi imposant à la maison-mère de TikTok, ByteDance, de vendre ses activités américaines avant le 19 janvier, faute de quoi l’application serait interdite.
Et revenir en arrière, même après la victoire de Donald Trump et le fait que les républicains disposent d’une majorité du Congrès, ressemblerait à une véritable course d’obstacles. D’autant que la question est l’une des rares à rassembler les deux camps, ce qui rend la possibilité de revenir sur la loi très hypothétique.
Cour Suprême. La solution pourrait dès lors venir de la Cour Suprême, vers qui TikTok s’est tourné, estimant que la loi ne respecte pas le premier amendement de la Constitution, qui interdit au Congrès de restreindre la liberté d’expression. La demande sera étudiée par la Cour, largement dominée par les conservateurs, le 10 janvier, soit 9 jours avant l’entrée en vigueur de l’interdiction.
Une autre possibilité serait que le département de la Justicie déclare que ByteDance a apporté des réponses aux inquiétudes liées à la sécurité nationale justifiant la loi. Mais cela pourrait être assimilé par le Congrès comme un geste de faiblesse à l’égard de la Chine de la part du président.