Tunisie-Tribune (Trump lâché par ses avocats) – Le procès de destitution de l’ancien président américain, engagé par les rivaux démocrates, sert surtout à empêcher Donald Trump à se représenter à la présidentielle de 2024.
Cinq avocats, dont deux supposés diriger l’équipe d’avocats de l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, ont renoncé à le défendre après des désaccords sur la façon de procéder, ont rapporté plusieurs médias américains, en citant des sources anonymes.
Donald Trump souhaitait que ses avocats continuent à plaider la thèse d’une fraude massive lors de l’élection présidentielle remportée par le démocrate Joe Biden le 3 novembre, plutôt que de se concentrer sur la légalité de poursuites à l’égard d’un président n’étant plus en fonction, a précisé CNN, précisant que l’ex-président était peu enclin à en discuter.
Au nombre des démissionnaires figurent les avocats de la Caroline du sud, Butch Bowers et Deborah Barbier, qui devaient prendre la tête de l’équipe de défense de Donald Trump, a indiqué, en outre, l’agence Reuters.
Trois autres avocats associés à l’équipe, Josh Howard, de Caroline du Nord, Johnny Gasser et Greg Harris, de Caroline du Sud, se sont également séparés de Trump, indiquent d’autres sources. Ce retrait des principaux avocats chargés de la défense de Donald Trump est de nature à perturber la stratégie de la défense du milliardaire newyorkais, qui doit comparaître devant le sénat le 9 février dans le procès pour “incitation à l’insurrection”, après l’occupation du Capitole le 6 janvier par des partisans de l’ex-président.
Dans ce contexte, on annonce aussi que ses avocats de la Maison-Blanche, Pat Siporon et Patrick Philbin, lors du premier procès de mise en accusation l’an dernier, ne devraient pas faire partie du procès, soutient Reuters. Mais, rien n’est perdu pour Donald Trump qui se prévaut du soutien de 45 sénateurs républicains qui ont déjà voté comme “anticonstitutionnelle” la procédure de destitution introduite par les démocrates.
“Les efforts des démocrates pour destituer un président qui a déjà quitté ses fonctions sont totalement inconstitutionnels et si mauvais pour notre pays”, a déclaré le conseiller de Trump, Jason Miller. “En fait, 45 sénateurs ont déjà voté qu’il était inconstitutionnel. Nous avons fait beaucoup de travail, mais n’avons pas pris de décision finale concernant notre équipe juridique, qui sera prise sous peu”, a-t-il précisé.
Ce que les observateurs considèrent comme un signe de l’unité du parti, mais aussi comme un signe clair que Trump ne sera pas condamné pour sédition au Congrès. Aussi, cinq sénateurs républicains seulement sont prêts à se joindre aux 50 sénateurs démocrates alors que pour que le procès ait lieu, la majorité des deux-tiers est requise, soit 67 sénateurs, ce qui ne sera probablement pas acquis.
En revanche, le vote d’une motion de censure requiert le vote d’au moins dix sénateurs républicains pour avoir une chance d’être adoptée, ce que certains estiment envisageable.