Tunisie (emprunt direct) – les plus grands investisseurs internationaux se réuniront ce mardi 27 janvier 2015, à Londres pour décider de l’octroi à la Tunisie d’un emprunt direct, d’un montant de 500 millions de dollars.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, a précisé à l’agence TAP, que cet emprunt serait, le cas échéant, émis sous forme d’obligations au profit de l’État tunisien. « Le gouvernement espère que le taux d’intérêt dudit emprunt, encore en cours de négociations, serait moins de 6% », a indiqué le ministre, rappelant que certains pays, tels que l’Espagne, ne peuvent pas bénéficier de crédits, à un taux d’intérêt de moins de 8 ou 9%. »
« Le ministre de l’Économie et des Finances a eu des rencontres avec 150 investisseurs, lors de ses visites à New York, Wall Street, Los Angeles, Munich, Londres, Boston et Paris, et a œuvré à convaincre les investisseurs de la réussite de l’expérience tunisienne et de l’évolution qu’a connue le pays sur le plan politique, notamment au niveau de l’enracinement de la démocratie, la lutte contre le terrorisme, l’amélioration de la stabilité sécuritaire et la relance économique », a révélé la même source. Et d’ajouter que « le chef du gouvernement sortant Mehdi Jomaa suit de près les négociations avec les investisseurs, tout en menant des contacts avec le chef du gouvernement désigné Habib Essid, afin de l’informer de l’avancement de cette opération ».
De son côté, la présidence du Gouvernement a également précisé que cette sortie de la Tunisie sur les marchés internationaux pour obtenir un emprunt direct et sans condition dictée par les institutions financières internationales (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International…), est considérée comme la première du genre, depuis 2007. Une telle opération, a ajouté la présidence du Gouvernement, prouve que la Tunisie est parvenue à retrouver la confiance des investisseurs étrangers.
Alors que Chedly Ayari, Gouverneur de la BCT, qui suit de près, à son tour, les négociations en cours, avait déclaré que « cette opération permettrait d’évaluer la capacité réelle du pays à mobiliser des ressources extérieures, ainsi que le niveau de risque qu’il représente pour les investisseurs ».