Tunisie Tribune (requête auprès du HCDH)- Le député islamiste, Maher Medhioub, a annoncé, mercredi 12 janvier 2022, le dépôt d’une requête auprès du Comité des disparitions forcées du Haut-commissariat pour les droits de l’Homme (HCDH).
L’ancien ministre de la Justice et dirigeant nahdhaoui a, rappelons-le, été arrêté le 31 décembre 2021 et placé en résidence surveillée conformément aux dispositions du décret de 1978. Il est soupçonné d’être impliqué dans une affaire à caractère terroriste en lien avec l’octroi illégal de passeports et certificats de nationalité.
Dans une publication sur sa page Facebook, le député a expliqué qu’il avait sollicité le HCDH afin d’intervenir auprès des autorités tunisiennes pour la libération de Noureddine Bhiri « kidnappé », selon ses dires.
Il a rappelé, dans ce sens, que la Tunisie était signataire de la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, adoptée par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/133 du 18 décembre 1992.
Cette déclaration dispose, dans son article 2 : « Aucun Etat ne doit commettre, autoriser ou tolérer des actes conduisant à des disparitions forcées » et dans son article 5 : « Outre les sanctions pénales applicables, les disparitions forcées doivent engager la responsabilité civile de leurs auteurs, la responsabilité civile de l’Etat ou des autorités de l’Etat qui ont organisé ou toléré de telles disparitions ou qui y ont consenti, sans préjudice de la responsabilité internationale dudit Etat conformément aux principes du droit international ».