Tunisie Tribune (Mondial de l’Auto 2022) – Mondial de l’Auto 2022 – Après son annulation en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, le salon automobile français renaîtra de ses cendres en octobre prochain, pour le plus grand bonheur des amoureux de la chose roulante. Une très bonne nouvelle après l’annonce, il y a quelques jours, du passage à la trappe de la prochaine édition du salon de Genève, initialement prévue en mars prochain. Ne boudons pas notre plaisir et savourons le retour d’une exposition automobile d’envergure… en présentiel. Enfin !
Prenez le volant des nouveautés
Il aura tout de même fallu faire quelques concessions afin que l’événement ait bien lieu, à commencer par sa durée. Lui qui ne désemplissait pas durant 15 jours auparavant préfère revenir dans un format écourté d’une semaine. Ainsi, les allées de la Porte de Versailles s’ouvriront aux visiteurs le 17 octobre pour se refermer le 23 octobre quand, en parallèle, les professionnels se presseront dans les travées du salon Equip’Auto, du 18 au 22 octobre, quelques halls plus loin. Les organisateurs espèrent également attirer le chaland en organisation des « test drive » ambitieux, selon eux, et accessibles à tous.
Malheureusement, tous les grands constructeurs n’ont pas répondu présent à la manifestation. On s’étonne notamment de l’absence de Citroën qui, pourtant, vient de révéler un nouveau modèle, la C4 X, et qui devrait prochainement lever le voile sur un concept-car annonciateur des futures orientations stylistiques de la marque. L’intégralité des marques formant le groupe Volkswagen seront également aux abonnés absents, de même que BMW-Mini, Hyundai-Kia ou encore Toyota. Mais le suspense reste entier quant à la venue de mastodontes comme Mercedes ou encore Volvo. Croisons les doigts pour qu’ils donnent finalement leur feu vert afin d’honorer leur actualité, riche en nouveautés.
Stellantis légèrement saupoudré
Parmi les constructeurs ayant confirmé leur présence au Mondial de l’Auto 2022, Peugeot aura à coeur de révéler au grand public sa nouvelle berline 408, très attendue, et probablement un concept-car, en sus. A leurs côtés, au sein du groupe Stellantis, DS entend capter l’attention des visiteurs via son nouveau DS7 (ex-Crossback), et pourrait créer la surprise en dévoilant le restylage du DS3 Crossback. Deux SUV potentiellement suppléés par le concept-car E-Tense Performance, aperçu en février dernier. A moins qu’une étude de dernière minute ne soit conviée. Enfin, toujours chez Stellantis, Jeep fera figure d’acteur majeur en présentant, pour la première fois, un SUV électrique. Celui que l’on surnomme Baby-Jeep, pour le moment, reposera sur la plate-forme du Peugeot e-2008. Et ce n’est pas tout puisque d’autres futures modèles, attendus d’ici 2025, pourraient faire leurs premiers pas à Paris.
La future 4L pour créer l’événement
Bien évidemment, Renault sera de la partie avec une avalanche de nouveautés. A commencer par celui qui se laisse désirer depuis son lever de voile en début d’année. Le SUV Austral est attendu de pied ferme pour en découdre avec l’indéboulonnable 3008 de Peugeot. Le Losange promet également quelques surprises, avec notamment un showcar préfigurant la future 4L électrique, au fort accent de SUV, et peut-être le retour de la R5 sur pile, dans une nouvelle livrée, avant sa commercialisation prévue en 2024. Et il se murmure également que le Kangoo électrique destiné aux particuliers fera séance tenante, durant cette semaine de salon.
Pour sa part, Dacia présentera enfin au grand public le nouveau visage de sa gamme, celle-ci ayant entièrement été rafraîchie pour arborer le nouveau logo de la marque. Un ravalement de façade qui, pour le Duster, s’accompagne d’une refonte très importante de la planche de bord. Le constructeur roumain pourrait aussi offrir aux visiteur une jolie surprise, selon nos informations.
Alpine sera aussi présent Porte de Versailles, mi-octobre. S’il est compliqué d’avoir de la visibilité s’agissant des nouveautés qui pourraient y être révélées, la firme de Dieppe devrait exposer l’édition limitée célébrant le Tour de Corse 1975, ainsi que le showcar A110 électrique qui effectua quelques tours de roues sur le circuit du Castellet, fin juillet. On espère également voir à Paris la concrétisation du concept-car à hydrogène A4810 réalisé par les étudiants d’une école de design italienne.
Hydrogène bleu blanc rouge
Côté français, on attend aussi la venue en grande pompe de la berline Hopium Machina qui a pour particularité de fonctionner à l’hydrogène. Idem pour la start-up tricolore NamX qui présentera une étude de SUV fonctionnant aussi avec ce type de carburant écologique. Tous deux espèrent convertir leurs modèles à la production dans les prochaines années.
Si Tesla n’a pas souhaité accorder de crédit au Mondial de l’auto 2022, l’un de ses outsiders espère bien profiter de l’absence du californien pour briller Porte de Versailles. Fisker, en provenance du même Etat d’Amérique, est de retour avec un SUV semble-t-il bien plus abouti que la berline hybride Karma développée au début des années 2010. L’Ocean, c’est son nom, va bientôt investir le marché français avec de sérieux arguments proposés à tarif canon.
Une Chine ambitieuse
Mais la menace concurrentielle pour l’industrie européenne viendra surtout de Chine, avec l’arrivée de deux nouveaux acteurs. Le groupe Great Wall Motors débarquera avec l’originale Ora Funky Cat, une compacte 100% électrique dont le style mêle les gènes de la Mini à ceux de la Coccinelle pour espérer séduire la clientèle du Vieux Continent, avant de développer une véritable gamme. De son côté, BYD proposera plus rapidement trois modèles à son catalogue renonçant également aux énergies fossiles. Le premier, dénommé Atto 3, est un SUV approchant le gabarit du Peugeot 3008. Il sera épaulé par un second crossover 7 places baptisé Tang (on doute déjà de ce choix de patronyme), ainsi que par une très grande berline approche les 5 mètres de long. La Byd Han aura la lourde tâche de s’opposer à la Tesla Model S à un tarif plus attractif.
