QATAR 2022 : Youssef Msakni va participer à son premier Mondial

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Tunisie tribune (QATAR 2022 Msakni) – A 32 ans, l’attaquant et capitaine tunisien Youssef Msakni va disputer son premier Mondial, chez lui au Qatar, après avoir manqué la qualification avec les Aigles de Carthage en 2014, puis l’édition 2018 à cause d’une blessure au genou.

« J’espère être au Mondial sans blessure et en pleine forme. Je n’étais pas à la dernière Coupe du monde mais je me suis concentré sur le fait qu’il y en avait une autre à jouer, en plus dans un pays arabe », confiait à l’AFP en septembre Msakni, joueur d’Al-Arabi, au Qatar. « 

« Je n’ai pas jeté l’éponge, j’ai atteint ce but avec la qualification (de la Tunisie), et maintenant notre objectif est de franchir le premier tour« 

face à la France, l’Australie et le Pérou (groupe D) -ce qui serait une première pour la sélection tunisienne-, ajoutait-il. Quelques jours plus tard, celui que l’on surnomme le « Lynx », se blessait encore à un genou en championnat, faisant craindre une nouvelle rupture des ligaments croisés, synonyme de forfait. Rien de grave, finalement, avait rassuré la Fédération tunisienne (FTF). Le capitaine a même pu jouer le match amical perdu 5-1 contre le Brésil le 27 septembre à Paris.

« Cadre important »

Un soulagement pour le joueur, les supporters des Aigles de Carthage et le sélectionneur Jalel Kadri, qui aurait souffert d’être privé d’un « cadre (…) important aux niveaux psychologique et tactique« , capable de jouer avant-centre, à l’aile gauche ou milieu offensif. Selon Kadri, l’attaquant aux 17 buts en 85 sélections, repéré à l’âge de 19 ans par l’ancien sélectionneur Faouzi Benzarti, est « un des meilleurs joueurs que le football tunisien a produits ces 20 dernières années« , en dépit des blessures. « Il est très talentueux et sait avoir une influence positive sur ses coéquipiers, poursuit le technicien. L’équipe nationale et tous les Tunisiens comptent sur lui pendant le Mondial car il est capable de faire la différence à tout moment. » Par exemple, avec son tir lointain et puissant qui a éliminé le Nigeria (1-0) en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2022. Ou cette autre frappe de 25 m dans la lucarne contre l’Algérie à la dernière minute de leur match de poule (1-0) en 2013, élue plus beau but du tournoi.

« Sens du jeu »

« C’est un joueur brillant. Techniquement, il est très armé, il a la vision et le sens du jeu« , estimait en janvier Alain Giresse, qui a dirigé la Tunisie, quatrième de la CAN-2019. Pour le technicien français, Msakni « est le type de joueur à qui il faut donner un peu de liberté (sans) le museler à un poste précis« . Le capitaine, fils de l’ancien international tunisien Mondher Msakni, est « très attaché à son équipe nationale« , assurait encore Giresse à l’AFP. Depuis un transfert au prix fort (11,5 millions d’euros) en 2013, Msakni évolue quasi exclusivement au Qatar, entre les clubs d’Al-Duhail et Al-Arabi (à l’exception d’un passage éclair en Belgique, au KAS Eupen, détenu par l’émirat, en 2019).

« C’est un avantage de bien connaître les stades, d’avoir joué dans la plupart d’entre eux« , affirmait l’attaquant en septembre. « En plus, il y a ici de nombreux supporters, des résidents tunisiens à Doha, qui soutiendront notre équipe. » En 2018, en Russie, l’attaquant était présent avec ses coéquipiers, éliminés à l’issue de la phase de groupes, « pour leur donner confiance« . « Pour le reste, c’était décevant, se souvient-il. Quand l’arbitre siffle le début du match, on a l’impression de ne pas être en mesure de (les) aider sur le terrain. » Cette fois, le « Lynx » espère être sur tous les fronts.