Tunisie Tribune (Citroën) – Les déboires de la marque française de voitures Citroën ne se limitent pas à la Tunisie où elle n’a vendu aucune voiture depuis janvier 2021, mais elles ont atteint son fief la France et tout le continent Européen.
En effet, les parts de marché de Citroën sont en chute libre un peu partout. Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), la marque aux chevrons ne détient plus que 3,3% du marché européen, voire 2,3% sur le seul mois de décembre, alors qu’elle dépassait les 6% en 2010.
Même en France, Citroën atteint péniblement 8,5% contre 10,5% en 2015 et 15% en 2010! Suprême humiliation: Citroën s’est fait doubler par Dacia l’an passé… en Europe et aussi en France.
La filiale à bas coûts de Renault vend désormais 100.000 exemplaires de plus que Citroën sur le Vieux continent et un millier de plus dans l’Hexagone.
Il est à rappeler que Citroën vendait en moyenne 5500 voitures en Tunisie avant cet imbroglio juridique qui dure depuis le début de 2021 et qui est dû à la rupture abusive par Stellantis (le groupe automobile né de la fusion entre le français PSA-Citroën et l’italo-américain Fiat-Chrysler) de son contrat avec Aures Auto.
Avant ce marasme, la marque se portait bien dans notre pays, puisque sa part du marché tunisien est passée de 1% à 11% en une dizaine d’années, son effectif est passé de 100 à quelque 448 employés, tandis que ses services après-vente ont été reconnus comme étant de grande qualité.
En attendant que les justices tunisienne et française se prononcent sur cette affaire de représentation de Citroën en Tunisie, quelque 30 000 Tunisiens qui ont postulé pour l’acquisition d’une voiture populaire de cette marque sont bloqués depuis des années et ne savent plus à quel Saint se vouer.
Et le comble, c’est que s’ils veulent changer de choix et acheter une voiture d’une autre marque, ils doivent refaire leurs dossiers dès le début.