Performance de danse « Kathak » à Tunis, une réincarnation de l’héritage culturel hindou

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Tunisie-Tribune  (Kathak) – tel un voyage sur la route de la soie, le Tej Mahal et le Gange, l’un des nombreux fleuves qui coulent dans les vastes étendues des territoires indiens, était le spectacle de danse classique « Kathak » donné par une troupe indienne venue spécialement en Tunisie pour célébrer le 70ème anniversaire de l’Indépendance de l’Inde.

Vêtus de leurs beaux costumes indiens et portant des bijoux ornés des pierres précieuses et des perles, les membres de la troupe ont réinventé le monde magique de l’Inde, ses paysages pittoresques, sa culture et sa musique, largement reproduits dans les films Bollywood.

Dans une ambiance rappelant l’ambiance des palais somptueux des maharajas, le bal a été ouvert par une danse du « Raga Shankara », un type de musique indienne basé sur des structures mélodiques, perçu dans la tradition hindoue comme étant habité de force divine ayant l’habilité de colorer l’esprit et d’affecter les émotions de l’audience.

Avec beaucoup de grâce et de mouvements bien élégants, les membres de la troupe se sont ensuite livrés dans une belle interprétation sur les rythmes saccadés du « Tathak », un mot désignant en Inde l’art du récit.

Cette danse pure et narrative requiert une grande condition physique du chorégraphe qui se lance avec les mains et les pieds dans des mouvements que beaucoup assimilent à la danse latine du flamenco. En effet, plusieurs danseurs célèbres d’origine indienne pratiquent cette danse qui constitue un héritage du nord de l’Inde et se divise en quatre écoles répandues sur les villes de Lucknow, Jaipur, Banaras et Raigard.

Une troisième chorégraphie est dédiée au couple « Radha et Krishna » qui dans la culture hindoue incarne la forme la plus pure de l’amour et une combinaison de cet aspect masculin aussi bien que féminin de la divinité. Une danse où spiritualité rime avec méditation créant une fusion de la notion du « Dieu » dans cette relation entre la Déesse Radha dans l’âme du Dieu Krishna.

Du nom du célèbre festival religieux en Inde, les chorégraphes ont enchaîné dans une représentation intitulée « Holi » de la région de Braj qui constitue un vaste territoire composé de plusieurs villes avec une large variété d’influences interculturelles.

Holi annonce le début du printemps pour annoncer la victoire du bien sur le mal et la fin de l’hiver. La chorégraphie est adaptation de l’ambiance festive de cette célébration populaire où les gens se réunissent pour jouer, rire, oublier, pardonner et renouer le contact avec leurs proches.

Le spectacle a pris fin par une danse de la « Tarana » qui est à l’origine un mot perse signifiant « danse », et qui est caractérisée par des mouvements légers et vifs au rythme de sonorités du grand musicien Amir Khusro.

Le contenu des différents tableaux chorégraphiques a été expliqué par Swati, une danseuse qui avait présenté le spectacle et qui performe principalement à Bollywood. Accompagnée par Sashi, une danseuse kathak, deux artistes ont, dans une déclaration à l’agence TAP, expliqué qu’il s’agit d’une danse purement classique pratiquée, généralement, dans les évènements festifs dans les villes du nord de l’Inde. Elles ont surtout affiché leur joie de se produire devant le public tunisien. Arès un premier spectacle dans la zone touristique de Hammamet, elles ont annoncé que le séjour des membres de la troupe en Tunisie se poursuivra avec d’autres représentations à Nabeul, Maamoura et Hammamet.

Des hommes politiques et des résidents étrangers en Tunisie ont été les invités de l’ambassadeur indien Prashant Pise et son épouse Radhika Pise à ce spectacle donné dans leur résidence officielle dans le quartier de Carthage présidence.