Tunisie-Tribune (Alerte aux JO 3024 de Paris) – Alerte rouge sur les Jeux olympiques de Paris. Cet événement mondial, qui se tiendra du 26 juillet au 11 août 2024, représente un défi crucial en matière de cybersécurité, d’après Vincent Strubel, directeur général de l’Anssi, qui a été interviewé par l’AFP.
Que peut-on craindre pour ces JO ?
Le dirigeant estime ainsi que ce rendez-vous sera « une cible pour tous types de cyberattaques », et constitue un véritable « test grandeur nature » des capacités de cyberdéfense française.
Concrètement, des cybercriminels pourraient profiter de ce rassemblement sportif international pour tenter de surveiller ou extorquer les participants et les organisateurs ou encore de ternir l’image de la France et d’empêcher le bon déroulement des compétitions.
Avec le développement des technologies de surveillance (on pense à l’affaire Pegasus et autres outils désormais largement employés pour scruter à la loupe les smartphones), les JO peuvent aussi permettre à des acteurs malveillants d’espionner certains individus ciblés.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que l’Anssi fait part de ses inquiétudes concernant cet événement estival. L’an dernier, Vincent Strubel affirmait craindre « des attaques d’origine étatique, notamment contre le contrôle antidopage ou contre le chronométrage”. Il envisage aussi “des piratages visant à toucher symboliquement les JO, notamment lors de la cérémonie d’ouverture “en bloquant la billetterie, en bloquant les transports ».
La France se prépare au pire
Loin de rester inactif, le service français a déjà effectué un travail de fond sur les entités les plus critiques. Un audit a ainsi été opéré afin de leur donner les bons conseils pour mieux se protéger. Dans le même temps, L’État fait appel à un partenaire privé de confiance en la personne de l’entreprise Atos. Cette dernière est fournisseur informatique et fournisseur cloud de cette édition.
Les équipes de la société ont d’ores et déjà lancé des bug bounty, pour permettre à des hackers éthiques de repérer des failles sur les systèmes informatiques des Jeux olympiques. Ses collaborateurs évaluent aussi la protection des différentes plateformes. Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez toujours relire notre article dédié ici.
Ce qu’il faut retenir :
- Des cybercriminels pourraient profiter de l’attractivité mondiale des JO de Paris pour passer à l’action
- Ils devraient notamment tenter de perturber la bonne tenue des compétitions
- On peut aussi craindre des tentatives d’espionnage et d’extorsion. Les autorités se préparent au pire et s’organisent depuis des mois sur ces enjeux
