Tunisie-Tribune (Gabès Cinéma Fen) – Le Festival Gabès Cinéma Fen est de retour pour une nouvelle édition. Du 27 avril au 1er mai, Gabès ouvre à nouveau ses portes pour accueillir un nombre de cinéphiles qui ne cesse de croitre chaque année, en particulier ceux qui voient dans le cinéma un acte de résistance et qui militent en faveur des marginaux et des causes justes, qu’elles soient libératrices ou environnementales. Le cinéma est perçu comme un cri contre les injustices du monde, une expression culturelle et esthétique originale.
Depuis son lancement, les organisateurs du Festival Gabès Cinéma Fen ont choisi de rester fidèles au cinéma de résistance, au dialogue Sud-Sud et aux expressions artistiques respectueuses de l’intelligence des spectateurs.
Cette année, en plus de maintenir les thématiques habituelles de la résistance artistique, le festival est marqué par une autre douleur alors qu’un acte de génocide frappe à Gaza, un crime de guerre, tentant d’arracher le rêve, extraire l’arbre et l’homme de leur racine. !
Les organisateurs ont décidé de placer la Palestine au cœur du festival pour cette 6ème édition. Une réflexion profonde sur l’identité palestinienne et la condition humaine dans un contexte de conflit et d’injustice mettant en avant le cinéma engagé dans tous ses détails, de l’histoire aux symboles d’une lutte sans fin, comme Ghassan Kanafani, l’auteur palestinien dont les mots ne peuvent être assassinés ni emprisonnés, et Hani Jawharia, en passant par le cinéma de la diaspora et celui qui explore le futur avec les nouvelles plateformes multimédia.
Les questions de libération, abordées artistiquement cette année, s’étendent de la résistance armée à la défense de l’existence humaine et culturelle, comme illustré par le cinéma d’Amérique du Sud exposant les évictions au Brésil et dans l’Amazonie.
Au Festival Gabès Cinéma Fen, la solidarité autour des causes justes reste forte, qu’il s’agisse de la Palestine, de l’Amérique du Sud, de l’Asie, de l’Afrique ou des urgences environnementales locales.
Art vidéo « EL KASMA », supervisée par Malek Gnaoui et Fatma Kilani
EL KASMA est une exposition internationale d’arts numériques qui est organisée chaque année sur la corniche de Gabès, à quelques mètres du bunker de la Seconde Guerre mondiale qui a donné son nom à EL KASMA.
Cette exposition collabore avec des artistes vidéo tunisiens et internationaux, et en tant que pilier de la section vidéo du Festival, les organisateurs sont chargés de choisir le thème et les œuvres de l’exposition. Cela offre au public de Gabès l’opportunité de découvrir des propositions percutantes liées à l’image et au contexte politique, social, culturel, technologique ou environnemental actuel, dans des conteneurs représentant une allégorie du bunker connu sous le même nom.
Des ateliers pour enfants sont également organisés sur la plage adjacente à l’exposition, pour décoder les processus de création d’images animées à travers différentes techniques et méthodes.
Section de la réalité virtuelle supervisée par Mohamed Arabi Soualehiya
Cette section met en lumière les œuvres d’art utilisant les techniques de réalité virtuelle pour offrir des expériences cinématographiques uniques, explorant de nouvelles frontières de narration.
L’objectif est de permettre aux visiteurs de découvrir des histoires captivantes en utilisant des technologies avancées à travers des casques de réalité virtuelle, présentant ainsi de nouvelles façons de raconter des histoires et des expériences excitantes et amusantes.