Tunisie-Tribune (conseil de coopération tripartite) – Les organisations patronales tunisienne, algérienne et libyenne (UTICA, Conseil du renouveau économique algérien, l’Union générale des chambres d’industrie, de commerce et d’agriculture de Libye) ont convenu, le 22 juillet à Alger, la création d’un conseil de coopération.
Le protocole instituant ce conseil a été signé par les présidents respectifs de ces organisations réunis, lundi, dans la capitale algérienne après une série de consultations entre les trois structures.
Le conseil aura pour missions d’œuvrer à la réalisation de l’intégration économique globale, au renforcement de la contribution du secteur privé aux efforts de développement, de coopération économique et commerciale et de résilience face aux défis qui s’imposent aux trois pays.
Il se chargera, également, d’organiser des rencontres d’affaires et de partenariat regroupant les acteurs économiques dans les secteurs public et privé de façon périodique et en alternance entre les trois pays. Il oeuvrera à harmoniser les mesures à même de faciliter les échanges de marchandises et les opérations financières entre ces pays.
L’objectif est, aussi, de créer une banque de données unifiée qui sera mise à la disposition des opérateurs économiques de ces pays.
Le conseil ciblera l’établissement de partenariats et de projets d’investissement à haute valeur ajoutée notamment au niveau des zones frontalières et explorera l’opportunité de créer de grands projets de développement dans les secteurs et régions prioritaires, tout en veillant à leur intégration dans les chaînes de valeurs mondiales.
Les trois organisations patronales ont réitéré leur appel à l’accélération de la réalisation de zones de libre-échange et de l’édification de zones industrielles intelligentes dans les régions frontalières.
Elles ont mis l’accent sur l’impératif de tirer profit des atouts des régions frontalières en termes de matières premières et d’énergies conventionnelles et renouvelables, afin de consolider la compétitivité des entreprises et leurs capacités d’exportation vers les marchés africains et mondiaux.
Le conseil réunissant les trois structures veillera, par ailleurs, à une meilleure intégration des jeunes dans les projets communs d’investissement et à une meilleure protection de leurs créations et innovations.
Il travaillera, encore, à optimiser l’exploitation des moyens logistiques disponibles dans les trois pays, en encourageant le renforcement des liaisons terrestres, maritimes et aériennes. De même que ce dernier procèdera à une évaluation régulière de la coopération entre les opérateurs économiques des trois pays et proposera des solutions à même de lever les obstacles qui peuvent surgir dans ce domaine.
Enfin, il plaidera en faveur de l’instauration d’un mécanisme efficace pour garantir l’ouverture mutuelle des marchés entre les trois pays, en protégeant les marques déposées et l’origine des produits de chacun d’entre eux.