Tunisie-Tribune (Coffee badging) – Depuis la pandémie de Covid-19, nos habitudes de travail ont considérablement évoluées. Alors que le télétravail était relativement rare, les multiples confinements ont forcé les salariés à s’y mettre. Quatre ans plus tard, le télétravail fait désormais partie du quotidien de nombreuses entreprises. Mais ces dernières veulent revoir leurs salariés !
Qui dit nouvelles habitudes de travail, dit nouveaux termes pour les désigner. Ainsi, le terme de “coffee badging” a fait son apparition. Cela désigne le fait pour les salariés se présentent au bureau de manière plutôt furtive, souvent pour prendre un café et “se montrer” pendant quelques heures, avant de rentrer chez eux et terminer leur journée travail. De cette manière, ils respectent les règles concernant le télétravail et sont “dans les clous”. C’est bête et méchant, mais ils sont effectivement au bureau pendant leurs jours de présences obligatoires. De plus, c’est un bon moyen de créer du lien avec ses collègues.
Alors que des entreprises comme Amazon ont imposé ces règles de télétravail pour redynamiser la vie de bureau et renforcer les liens entre les salariés, la tendance du “coffee badging” vient à leur encontre. Forcément, cela a poussé le géant à durcir ses règles.
Ainsi, Amazon entend bien instaurer un nombre d’heures minimum que les salariés doivent passer dans le bureau chaque jour. Cela peut aller de 2 à 6 heures en fonction des services. Toujours pour contrer le “coffee badging”, Amazon a renforcé la surveillance de la fréquentation des bureaux. Enfin, l’entreprise n’hésite pas à s’adresser aux salariés un peu trop fans de cette tendance et qui ne passaient, à leurs yeux, pas suffisamment de temps au bureau.
L’émergence du “coffee badging” met en lumière une véritable fracture entre le souhait des entreprises et le désir des salariés de profiter toujours plus du télétravail et d’une méthode de travail toujours plus flexible. Pas sûr que le durcissement des règles concernant le télétravail viennent apaiser les tensions.