Tunisie-Tribune (Mondial de l’Auto à Paris) – C’était l’attraction de ce mois d’octobre dans la capitale, pour cette 90e édition, le Mondial de l’Auto a tenu toutes ses promesses.
Il y a des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer, et le Mondial de l’Auto en est un. Pour sa 90e édition en plus de 120 ans d’existence, le salon a ramené les plus grands constructeurs de la planète, regroupé dans le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris.
Les français en première ligne
Comme souvent lors d’une édition du Mondial de l’Auto, ce sont les constructeurs français qui sortent les muscles. Cette année encore, l’évènement peut remercier Peugeot, Citroën et surtout Renault d’avoir joué le jeu. Si la firme au losange a fait parler d’elle avec sa nouvelle R4 (en version électrique), du côté des personnalités on retiendra plutôt la (sur)présence médiatique de Carlos Tavares, le grand patron du groupe Stellantis.
Lors de ces nombreuses interventions, il a notamment insisté sur le rôle prépondérant des “acteurs institutionnels” dans la transition en cours. Le monde de l’automobile est en train de changer de visage, et cette transformation ne peut pas être le seul fruit de l’industrie.
La Chine de plus en plus puissante
De l’autre côté du monde, la Chine continue d’avancer ses pions. Présent en nombre à Paris, les constructeurs chinois n’ont pas fait de grandes étincelles cette année, mais leur présence n’est plus une question. Ils font maintenant parti du paysage et certaines marques, comme BYD, encore inconnue il y a 10 ans, sont annoncées comme les cadors de demain.
Les américains font de la résistance
Face à l’émergence de constructeurs chinois et de leurs voitures électriques toujours moins chères, la concurrence se consolide. Si en Europe, le groupe Stellantis en appelle à l’aide des états, au pays de l’Oncle Sam, on tente de répondre, sans y mettre tous les ingrédients.
Malgré son nom, le Mondial de l’Auto ne touche pas une clientèle internationale. Il est avant tout centré sur le marché européen, et ses besoins bien spécifiques. Les constructeurs américains, conscient du rôle clé de ce marché dans leur expansion commerciale tentent de s’adapter aux tendances européennes.
Le meilleur exemple de cette volonté de changement, c’est la présentation, depuis Paris, du nouveau Ford Explorer. Un petit SUV pensé pour la ville et facile à entretenir. Typiquement une voiture taillée pour l’Europe.
Le luxe toujours au rendez-vous
Elles sont l’ADN du Mondial de l’Auto, mais les grandes maisons de luxe n’ont répondu présentes en 2024. En plus des institutions comme l’italien Ferrari ou son adversaire de toujours l’allemand Porsche, le britannique McLaren n’était pas visible de façon officielle dans les travées du Parc des Expositions.
Mais ces trois marques n’ont pas maqué le rendez-vous parisien pour autant. Elles ont toutes les trois profité de l’engouement généré par ce salon pour présenter depuis leurs usines respectives de nouveaux modèles.
Le thermique est mort et enterré
Finalement l’absence des grandes marques de luxe au Mondial de l’Auto marquait, pour ceux qui ne s’étaient pas encore faits à l’idée, la fin définitive des motorisations thermiques. Les voitures à essence non pas leur place dans le paysage automobile de demain, et les constructeurs l’ont bien compris.
Ils doivent faire une transition vers des voitures électriques rapidement, afin de ne pas se faire coiffer au poteau par de nouvelles marques, comme BYD ou Tesla, qui sont déjà les deux géants du secteur. Pour l’heure les constructeurs français arrivent à se faire une belle place sur leur marché national, notamment Peugeot, mais la lutte ne fait que commencer.