Tunisie-Tribune (Abir Moussi)- La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, sera traduite en justice dans l’affaire dite “bureau d’ordre du palais de Carthage, en vertu de l’article 72 du code pénal, ont annoncé, mardi, deux avocats du comité de défense de Moussi qui est en détention depuis 14 mois,
Cette décision vient contredire et la lettre et l’esprit des propos tenus par le doyen des magistrats d’instruction, la teneur du rapport établi par l’expert et les décisions rendues par la chambre d’accusation près la cour d’appel et la cour de cassation qui laissent accroire que les actes commis par l’accusée sont de « simples délits » et ne peuvent en aucun tomber sous le coup de l’article 72 du code pénal qui régit des crimes.
Lors d’un point de presse tenu, mardi, au siège du parti et diffusée via sa page officielle, Mohamed Krifa membre du comité de défense de Moussi, s’est dit surpris par cette décision, ajoutant la défense avait cru qu’au terme de 9 heures d’interrogatoires avec sa cliente que le parquet ne va pas faire recours au dit article dont les peines encourues peuvent aller jusqu’à la peine de mort.
Il a par ailleurs regretté le rejet en bloc des requêtes avancées par le comité de défense à l’appui du dossier de leur cliente, dont notamment l’appel à consulter les enregistrements des caméras de surveillance. Pour rappel, la présidente du PDL a été détenue sur fond de cette affaire depuis le 3 octobre 2023.
Elle est également visée par d’autres affaires portées contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les Elections (ISIE). Pour sa part, l’avocat Ali Bejaoui a précisé qu’il n’y a aucun moyen ou motif dans le dossier qui s’avère être contraire à la teneur de la décision de clôture d’instruction, affirmant que la décision rendue hier, lundi, n’est pas « irrévocable » et elle sera certainement contestée, demain mercredi, devant la chambre d’accusation près la cour d’appel de Tunis.