-
Un commandant de bord qui a raté l’occasion de se taire en faisant preuve de diplomatie
-
et une ministre qui a raté l’occasion de prendre de la hauteur en faisant preuve de responsabilité, en calmant le jeu et faire son rapport à postériori.
-
Ni l’image actuelle du gouvernement, ni celle de Tunisair n’ont besoin de ces éclaboussures
Tunisie-Tribune (la ministre du Tourisme débarque du vol TU-226) – Susceptible, la ministre du Tourisme, Salma Elloumi débarqua volontairement du vol TU-226 à destination de Belgrad, dans la matinée du mardi 26 juin 2018, parce que le commandant de bord, induit en erreur par son équipage, venait, en présentant ses excuses au micro, d’imputer le retard du départ, à l’arrivée tardive de la délégation ministérielle.
Une polémique s’en suivi, parmi les passagers et entre la délégation et le staff navigant d’abord, sur les réseaux sociaux ensuite. Les uns accusant la ministre de voyager aux frais du peuple et de retarder le vol, les autres protestant et précisant avoir été à l’heure au départ de l’avion. Devant ce flux contradictoire d’explications à dormir debout, embarrassés, le ministère des Transport et la direction de la compagnie nationale Tunisair décident d’ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités.
De son côté, le ministère du Tourisme a publié un communiqué pour expliquer sa version des faits, en partance vers Belgrade pour signer une convention portant sur la formation dans le secteur touristique. Le ministère du tourisme déclare avoir fini toutes les procédures de voyage pour se trouver à bord de l’avion 20 minutes avant le décollage at parle d’un groupe de 9 touristes mineurs et de quelques personnes de la liste d’attente qui seraient les vrais retardataires. Mais le comble, c’est que le ministère du tourisme parle d’attaque (gratuite !!!) à l’encontre de la ministre ! « …Le pilote aurait utilisé les hauts parleurs pour s’attaquer à la ministre du Tourisme Salma Elloumi Rekik, l’accusant d’avoir causé le retard »