Tunisie-Tribune ( session parlementaire) – L’organisation AlBawsala s’est dit étonnée que le bureau du parlement n’ait pas programmé une session parlementaire extraordinaire pour traiter les priorités et les dossiers pressants à l’instar du comblement de la vacance au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Dans une déclaration publiée vendredi, l’organisation fait observer que la crise de la présidence de l’ISIE a éclaté depuis fin mai 2018, à la suite à la décision du conseil de l’instance de démettre le président de ses fonctions. Pour AlBawsala, le parlement aurait du examiner directement l’affaire et soumettre le rapport du conseil et la réponse du président révoqué à la discussion, plutôt que d’attendre que ce dernier démissionne pour clore le dossier et passer à l’élection d’un nouveau président sans se soucier des problèmes à l’origine de cette crise.
L’organisation qui rappelle qu’une session parlementaire extraordinaire a pourtant été programmée l’année dernière pour le remplacement de l’ancien président de l’ISIE Chafik Sarsar, s’interroge si cette session n’avait pas eu pour seul but de faire passer la loi de réconciliation.
Les problèmes de l’ISIE ne doivent en aucun cas servir d’alibi pour reporter les élections et servir des intérêts politiques étriqués, peut-on lire de même source.
L’organisation appelle dans sa déclaration les trois présidences à assumer leur rôle et à proposer une session extraordinaire pour combler la vacance à l’ISIE, tout en se conformant au processus juridique, à savoir l’examen de la décision de révocation, du rapport du conseil de l’ISIE et de la réponse du président démissionnaire, et ce, avant de passer à l’élection. Le but étant de garantir des léections législatives et présidentielle démocratiques et loyales, insiste l’organisation.