Tunisie-Tribune ( La Tunisie, bientôt, retirée des listes grise ) – C’est ce vendredi 26 octobre 2018, au 2ème jour de sa visite officielle en Tunisie, que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a déclaré, que bientôt, la Tunisie sera hors des listes grises sur lesquelles elle figure.
Juncker a également, souligné que la Tunisie ne sera jamais, une plateforme pour les réfugiés.
‘’L’Union européenne a retiré la Tunisie des listes noires, notamment celle des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme’’, a affirmé le président de la Commission européenne, à l’issue d’une séance de travail jeudi au palais de Carthage, avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi.
‘’Actuellement, nous sommes en train d’examiner avec les autorités tunisiennes, les réformes et mesures nécessaires à même de permettre de retirer la Tunisie définitivement de ces listes grises’’, a-t-il expliqué.
Migration régulière : ‘’Erasmus’’, mécanisme d’échanges
Pour le dossier de la migration, Junker a souligné que les relations entre l’Europe et l’Afrique du Nord ne peuvent pas se résumer aux problèmes migratoires. ‘’En effet, j’ai toujours été en faveur de la mise en place d’un système de migration régulière’’, a-t-il proposé.
Selon lui, la Tunisie et l’Union européenne peuvent faire de grandes choses ensemble. ‘’Nous allons essayer d’accroitre le nombre des Tunisiens dans le cadre du programme d’échange ‘’Erasmus’’ qui permet aux jeunes Tunisiens et Européens de parler ensemble et d’échanger les idées, a-t-il souligné.
A cette occasion, le président de la République, Béji Caïd Essebsi a réitéré son appel à l’Union Européenne pour réviser le classement de la Tunisie dans des listes noires, compte tenu des réformes engagées pour améliorer sa situation économique et sociale.
La Tunisie fait toujours face à des défis économiques et sociaux, malgré les réformes structurelles entamées depuis la Révolution, a-t-il souligné.
Selon le chef de l’Etat, la séance de travail a permis de dresser un état des lieux de la coopération tuniso-européenne et d’examiner les perspectives de son développement « .
Nous voulons renforcer la coopération bilatérale dans tous les secteurs dans l’intérêt des deux parties, a-t-il souligné, mettant l’accent sur l’importance du renforcement de la cadence des échanges entre la Tunisie et l’Union européenne, de manière à hisser les relations de partenariat entre les deux parties à des paliers supérieurs.
A ce propos, le président de la République a affirmé que la Tunisie est toujours disposée à dialoguer avec ses amis européens en vue de trouver des solutions efficaces à ce problème commun.
Il a également souligné la nécessité de renforcer la mise en œuvre de l’accord de partenariat pour la jeunesse signé à Bruxelles en 2016 entre la Tunisie et l’UE, de manière à doter la jeunesse tunisienne de meilleures opportunités de travail, de mobilité et d’étude dans l’espace européen.
Quatre accords de financement d’un montant global de 270 millions d’euros ont été signés entre la Tunisie et l’Union Européenne, à l’issue de la séance de travail.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker effectue les 25 et 26 octobre une visite officielle en Tunisie, à l’invitation du président de la République, Béji Caïd Essebsi.