Elections ! « Tunisiens, si vous saviez ce qu’elles vous coûtent »

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Tunisie-Tribune ( Elections  ) – Attentat-suicide sur l’avenue Habib Bourguiba, inflation, tiraillements politiques, intempéries, sans oublier les élections qui approchent : «sommes-nous en pleine tectonique des plaques avec la dérive, cette fois-ci, non pas des continents, mais des formations politiques ?» s’interroge Taoufik Habaieb.

Si l »année 2018 a été mouvementée jusqu’au bout, qu’en sera-t-il en 2019 ? Tout donne à penser qu’elle le sera également, d’autant plus qu’elle sera marquée par les élections présidentielles et législatives. D’où ce dossier sur l’évaluation des frais de campagne et le coût réel des élections que vous propose Leaders dans son numéro de novembre. S’il est trop tôt pour supputer les chances des uns et des autres, il est loisible de se pencher sur un aspect méconnu de ces élections.

En glissant allègrement votre bulletin de vote, un dimanche de l’automne prochain (2019), pour choisir vos députés et votre président de la République, vous n’aurez en apparence rien à payer de votre poche. Mais, pour le contribuable que vous êtes, vous auriez consenti, sans vous en apercevoir, pas moins de 19D188 pour les législatives et 10D815 pour la présidentielle, soit 30 DT. Est-ce cher payer pour vous permettre d’exercer librement votre droit tant revendiqué ? En 2014, vous n’avez payé que, respectivement, 11D720 et 6D606, soit 18D 326. Au total, le coût des élections législatives et la présidentielle de 2014 était de 85 millions de dinars. Le budget présenté par l’Isie pour l’opération 2019 passera à 139 millions de dinars, hors frais de fonctionnement permanent de l’Instance. Le rebond pour 2019, si adopté, sera de 54%. Comment l’expliquer ?

Combien coûte l’organisation de l’opération électorale et quels sont les différents postes de dépenses ? A combien revient une voix exprimée et un siège élu ? Quel est le budget total de l’Isie ? Qu’en est-il des dépenses électorales et des subventions publiques ? Autant de questions auxquelles ce dossier tentera  donc de répondre.

Le 11 novembre 2018, le président Caïd Essebsi assistera à la cérémonie du centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale à l’Arc de Triomphe, à Paris avec de plus de 120 dignitaires étrangers. On oublie que la Tunisie avait participé à ce conflit mondial. Or ils étaient pas moins de 86 903 tirailleurs et travailleurs coloniaux partis de Tunisie, dès le 15 avril 1914, combattre en France, pour un pays qui n’était pas le leur, sur un sol qui ne leur appartenait pas. Sur une population tunisienne à l’époque de près de 1,940 million d’habitants, ils représentaient déjà des effectifs très importants, de surcroît dans la tranche d’âge 18 – 20 ans. Par tête d’habitant, c’est la Tunisie qui a le plus consenti en hommes au renforcement de l’armée française. Elle en a payé un lourd tribut en pertes humaines. Pas moins de 16 509 Tunisiens, selon les statistiques officielles (au moins), étaient tombés au champ d’honneur. A eux seuls, ils représentaient plus du quart des forces combattantes françaises (26.4%). Quant au nombre des blessés et disparus tunisiens, il reste à ce jour inconnu avec précision. Leaders revient sur cet évènement.

On lira également avec profit d’autres articles qui retiendront certainement votre intérêt comme le séjour de Kheyreddine Pacha en Allemagne, le lifting que vient de subir la résidence de l’ambassadeur britanniqueà la Marsa,  les impressions de voyage de Mounir Ben Miled de retour de Moscou ébloui par les lumières de la plus grande ville d’Europe et la joie de vivre du peuple russe. Abdelhafidh Harguem, lui, nous revient de Shanghaï, la capitale économique d’une ville complètement transfigurée à l’instar de toute la Chine avec ses bouchons, ses  gratte-ciel, ses magasins de luxe qui donnent à cette grande ville l’allure d’un immense Manhattan. Mais ce qu’il retiendra surtout de sa visite , c’est la rapidité avec laquelle les Chinois se sont mis à l’heure numérique et à l’intelligence artificielle en y injectant des sommes énormes dans ce secteur, ce qui leur permet de damer le pion aux grandes puissances technologiques et scientifiques.

Source : Leaders