La Cie Tunisair épinglée par la cour des comptes qui dénonce de graves défaillances et des soupçons de malversations (2015-2017)

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Tunisie Tribune (Tunisair épinglée par la cour des comptes) – Le 31e rapport d’audit de la Cour des Comptes, tel que rapporté pat l’Agence TAP, semble alarmant quant à l’état des lieux et l’avenir de la Compagnie Aérienne Nationale « Tunisair ».

Ce rapport indique que, depuis 2016, Tunisair autorisait ses avions à effectuer des vols avec plus de cinq défaillances techniques au cours du même vol.

Prise de risques inconsidérés, même si Dieu semble nous prendre sous son aile

Alors que ces mêmes défaillances avaient causé des catastrophes aériennes pour d’autres compagnies. Le comble, c’est que ce sont les techniciens de la maintenance qui se sont plaint de ces agissements.

La compagnie aurait donc fait voler des avions contre l’avis de ces techniciens. Parmi les autres cas de défaillances, la cour des comptes a relevé, rien que pour l’année 2017, quatre cas de dépressurisation des cabines. Ce qui est considéré comme l’un des problèmes majeurs qui puissent survenir lors d’un vol. Ce qui est étonnant, c’est que les équipes de la Cour des Comptes, à défaut d’être malicieusement bien renseihnées,  semblent techniquement très fort !

Suspicions de détournements et de malversations

Concernant les suspicions de vol et de malversations, le rapport de la cour des comptes a noté que dans 22 cas, des pièces de rechange d’avions retirées qui n’ont jamais été remplacées, ce qui laisse supposer des affaires de trafic dans le cadre de la gestion du dépôt des pièces détachées. Il a, de même, été constaté que des pièces avaient été envoyées en réparation, sans jamais avoir été récupérées par les services de maintenance des appareils.

Immobilisations prolongées des avions au sol, causant de grands retards dans ces opérations de maintenance

La cour des comptes a relevé aussi des dépassements de délais d’immobilisation des appareils de la compagnie au sol, à cause de grands retards dans ces opérations de maintenance. Ce qui a obligé la compagnie à louer des avions, pour une valeur de 15.8 millions de dinars, entre les années 2014 et 2017.

Une flotte viellissante qui dégraisse à vue d’œil

Par ailleurs, la flotte de Tunisiar a été réduite de 32 appareils en 2014, à 28 avions en 2017, avec un âge moyen de plus de 15 ans, ce qui dépasse de loin, la moyenne d’âge des compagnies africaines qui est de 10 ans.

Au niveau de la gestion des ressources humaines, Tunisair a déboursé 5,74 millions de DT, aux titres des heures de vol au profit de pilotes qui n’ont jamais effectué ces heures !!! Il a été constaté que de nombreux pilotes ont abusé de l’absentéisme. Deux d’entre-eux ont, même, osé aller travailler pour d’autres compagnies, pendant ces absences, sans que Tunisair n’ait pris aucune mesure à leur encontre.

Des Pilotes qui n’hésitent pas à prendre l’air…!  Au gré de la concurrence !

Le rapport relève, aussi, que la compagnie a dû débourser de grandes sommes d’argent, à titre de dédommagement des voyageurs, notamment à cause des retards. Ces dédommagements ayant atteint, entre 2014 et 2016, le total de 16 millions de DT. Sans compter les 650 mille dinars obtenus par les quelques 5052 clients qui avaient porté plainte contre la compagnie, entre 2015 et 2017, pour ses nombreuses torts constatés envers eux.

A partir de cet état des lieux, toutes les suppositions, les plus bizarroïdes sont envisageables

Un rapport alarmant qui laisse supposer qu’il y a, au sein de Tunisair (au même titre que ceux de l’rxtérieur), des personnes « intouchables » dont la mission serait de faire couler la compagnie.