Emmanuel Macron adresse des voeux de vérité, de dignité et d’espoir, mais peine à convaincre l’opposition (Vidéo)

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Tunisie-Tribune (Avec AFP)- Emmanuel Macron s’est adressé aux Français, lors des traditionnels vœux. Il a évoqué la « colère » des Gilets jaunes , tout en s’élevant contre « les porte-voix d’une foule haineuse », affirmant que « l’ordre républicain sera assuré sans complaisance ».

C’est debout que le président Emmanuel Macron s’est adressé lundi 31 décembre aux Français, depuis le palais de l’Élysée, pour les vœux de la nouvelle année, après avoir vu sa cote de popularité largement baisser au cours des derniers mois.

Confronté à la crise sans précédent des Gilets jaunes, le chef de l’État a déclaré que la colère qui a éclaté « venait de loin« , et selon lui, elle « a dit une chose : nous ne sommes pas résignés ». Le chef de l’État a estimé que « les résultats » des réformes engagées depuis le début du quinquennat « ne peuvent pas être immédiats et l’impatience que je partage ne saurait justifier aucun renoncement ».

« L’ordre républicain sera assuré sans complaisance »

En réponse aux récentes violences de certains Gilets jaunes, mais sans jamais les nommer, il a également insisté sur le fait que « l’ordre républicain sera assuré sans complaisance ». « Que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple (…), n’étant en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c’est tout simplement la négation de la France », a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron a aussi dénoncé la désinformation, les « manipulations » et les « intoxications » qui entament selon lui la « confiance démocratique ». « Parler vrai, c’est parler de la réalité », a-t-il lancé dans son allocution de voeux aux Français : « Le voeux de vérité, c’est aussi celui qui doit nous conduire, afin de demeurer une démocratie robuste, à mieux nous protéger des fausses informations, des manipulations et des intoxications ».

« On peut débattre de tout », a-t-il poursuivi, « mais débattre du faux peut nous égarer, surtout lorsque c’est sous l’impulsion d’intérêts particuliers. À l’heure des réseaux sociaux, du culte de l’immédiateté et de l’image, du commentaire permanent, il est indispensable de rebâtir une confiance démocratique dans la vérité de l’information reposant sur des règles de transparence et d’éthique ».

La dernière prise de parole à grande échelle du président datait du 10 décembre, lorsque, pressé par les revendications des gilets jaunes, il a promis 10 milliards d’euros d’aides en faveur du pouvoir d’achat. Pour la première fois, il avait dû reculer sur des décisions antérieures, comme la hausse des taxes sur les carburants.

Si la mobilisation des Gilets jaunes a nettement décru ces dernières semaines, un appel à un « acte VIII » sur les Champs Élysées le soir du 31 décembre, « festif et non-violent », a été relayé sur les réseaux sociaux. Mais notre journaliste sur place a constaté qu’ils étaient peu nombreux sur l’avenue parisienne en début de soirée. « J’ai pu discuter avec certains d’entre eux, mais ils sont assez rares. Pour certains, ils n’ont même pas leurs gilets jaunes sur eux. Ils le cachent sous des vestes ou des manteaux. Ils ont prévu de les dévoiler à un moment donné », décrit Ludovic de Foucaud. « Pour l’heure, l’atmosphère est plutôt festive et ordinaire ».

Environ 12 000 policiers étaient déployés lundi soir dans la capitale, selon la préfecture de police de Paris, auxquels s’ajoutent 6 000 gendarmes, militaires, pompiers et secouristes, entre autres personnels mobilisés, pour encadrer ces festivités. Aux alentours des Champs-Élysées, un périmètre de sécurité, où alcool et engins pyrotechniques sont strictement interdits, a été mis en place dès 16H00. Des fouilles et des « palpations de sécurité » étaient prévues à l’entrée de cette zone.

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