Tunisie (HAICA) – Assia Laabidi, Adel B’sili et Amel Chahed viennent d’être désignés, ce lundi 22 juin 2015, comme nouveaux membres de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), et ce, en vertu d’un décret gouvernemental qui a fait suite à une désignation participative. Est-ce que ce genre de désignation serait la bonne procédure pour cette importante et si controversée institution ? Wait and see…
Nous venons d’apprendre via une déclaration de Dhafer Néji, conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la communication et de la culture, que Assia Laabidi va occuper le poste de vice-présidente de la HAICA, alors qu’Adel B’sili et Amel Chahed sont désignés comme membres ».
Il semble que ces désignations ont été opérées suite aux propositions suivantes : l’Association des magistrats tunisiens (AMT) avait proposé la candidature d’Assia Laabidi, tandis que Adel B’sili et Amel Chahed avaient été suggérés respectivement par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Ces désignations arrivent en remplacement des 3 démissionnaires du bureau exécutif de la HAICA, en l’occurrence celles de Rachida Ennaifer et Riadh Ferjani qui avaient annoncé, le 27 avril dernier, leur démission de la HAICA pour protester contre la déviation de l’Instance de ses objectifs. Et, rappelons-le, le premier démissionnaire était Mohsen Riahi qui s’était retiré, en juillet 2014, en accusant l’instance notamment de prendre des « décisions transgressant la loi » et d’utiliser « des procédures non transparentes pour l’octroi et la régularisation des autorisations pour la création des chaines télévisées ou des stations radio ».