Tunisie (Pluralisme Syndical) – La CGTT (Confédération Générale Tunisienne du Travail) informe, via ce communiqué, l’opinion publique et l’ensemble de ses adhérents que le tribunal administratif Tunisien a, le vendredi 26 juin 2015, déclaré recevable quant à la forme et quant au fond, la requête avancée par la CGTT et l’annulation de la décision gouvernementale l’ayant privé du droit de négociation, de la retenue sur salaires, de la mise en disponibilité de syndicalistes et du reste des avantages que lui procurent la loi et la constitution à l’instar des autres organisations.
En effet, à cause de l’attentat terroriste de Hammam-Sousse, ce verdict est passé pratiquement inaperçu par rapport à son importance qui revêt tout une symbolique.
Rappelons que la Confédération générale du Travail (CGT) n’a pas cessé de réclamer la reconnaissance officielle dans le cadre du principe du pluralisme syndical. Le Tribunal vient ainsi réclamer au gouvernement de ne plus procéder à la retenue automatique sur salaire au profit, uniquement de l’UGTT qui a longtemps refusé toute concurrence syndicale.
Le Tribunal administratif met fin au monopole de l’UGTT
C’est Me Béchir Essid, ex-bâtonnier de Tunisie et avocat de la CGTT, qui a esté en justice, devant le tribunal administratif, l’action enregistrée sous le n° 139135 en date du ¬ septembre 2015, visant l’annulation de la décision gouvernementale susvisée attaquée en tant qu’abus de pouvoir.
Le jugement rendu par le tribunal administratif est un évènement historique qui consacre le pluralisme syndical autant que le pluralisme politique et rendu justice à la CGTT conformément aux lois en vigueur dans le pays et particulièrement à la nouvelle constitution. Ledit jugement prouve une fois de plus l’indépendance de la justice administrative.
Tout en en félicitant ses militants, adhérents et les travailleurs, la CGTT précise que sa victoire en justice conforte son attachement à la liberté syndicale en tant que droit constitutionnel et partie indivisible des libertés publiques, autant qu’une victoire de la transition démocratique en Tunisie puisqu’il n’y a point de démocratie sans le respect de la liberté syndicale et l’activation du pluralisme.