Tunisie-Tribune (affrontements violents) – Les débordements ont marqué la fin de la deuxième journée de mobilisation contre la condamnation pour «sédition» par la Cour suprême de neuf ex-dirigeants à des peines de prison.
Passeig de Gracia, devant les contours arrondis et les mosaïques colorées des édifices modernistes de l’architecte catalan Antonio Gaudi, des colonnes de fumée s’échappent de poubelles, de conteneurs et de mobilier urbain en flammes. Le cœur de Barcelone est en proie aux feux de barricades, mardi 15 octobre, dans la soirée.
Un peu plus loin, rue Mallorca, en plein cœur de la capitale catalane, des affrontements ont lieu entre manifestants et policiers. Des pierres et autres projectiles visent les agents qui chargent la foule. Des tirs de balles en caoutchouc et en mousse sont lancés. A Tarragone, Gérone et Lleida, les manifestants s’en prennent quant à eux aux sièges des sous-préfectures avec la même virulence, provoquant de nombreux saccages.
Les débordements violents ont ainsi marqué la fin de la deuxième journée de mobilisation contre la condamnation pour «sédition par la Cour suprême, la veille, de neuf anciens dirigeants indépendantistes à des peines allant de neuf ans à treize ans de prison. Au total, au moins 74 personnes ont été blessées, et 24 ont été arrêtées.
«Une ville de paix et de dialogue»
«Une minorité cherche à imposer la violence dans les rues des villes catalanes, a réagi le chef de l’exécutif espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, tard dans la soirée. Il est évident que nous ne nous trouvons pas face à un mouvement citoyen pacifique, mais coordonné par des groupes qui utilisent la violence dans la rue pour briser la coexistence en Catalogne».
«Nous sommes une ville de paix et de dialogue, a tweeté la maire de Barcelone, Ada Colau (gauche alternative). Nous ne voulons pas de peines de prison injustes ni de charges sur des gens pacifiques. Nous ne voulons pas non plus des incendies comme ceux de cette nuit à Barcelone : ils sont inacceptables et mettent en danger la sécurité des riverains. Ils méritent un rejet unanime et clair et que toutes les institutions fassent un appel au calme».