Violences faites aux femmes : des milliers de personnes attendues dans la rue ce samedi

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Tunisie-Tribune (Violences faites aux femmes) – Des milliers de personnes sont attendues dans la rue samedi à Paris et en régions contre les violences faites aux femmes.

Deux jours avant la fin du « Grenelle » lancé par le gouvernement contre les violences faites aux femmes, des milliers de personnes s’apprêtent à manifester à Paris et en régions pour dire « stop » aux violences sexistes et sexuelles et aux féminicides. Une « marée violette » destinée à peser sur le gouvernement. A Paris, la manifestation, organisée à l’appel du collectif féministe #Noustoutes, s’élancera à 14 heures de la place de l’Opéra en direction de celle de la Nation.

En tête de cortège, l’Union nationale des familles de féminicide (UNFF) défilera pour « dénoncer le mépris que l’Etat oppose aux familles« , selon sa présidente Sandrine Bouchait.

En province également, une trentaine de marches sont prévues, notamment à Lille, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Rennes ou Strasbourg. Mais pas à Lyon ou Nantes, où les militantes – mais aussi des militants – ont mis en place des transports pour venir grossir les rangs de la mobilisation parisienne.

Des mesures annoncées lundi

Cette mobilisation survient juste avant la clôture lundi du « Grenelle contre les violences conjugales », lancé début septembre pour tenter d’enrayer ce fléau. Le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné d’une douzaine de membres du gouvernement, doit y annoncer des mesures très attendues par les associations.

« Nous n’arrivons plus à compter les cas où les féminicides auraient pu être évités », affirment les organisatrices des cortèges de samedi dans un appel diffusé sur Facebook. « Avec cette marche, nous ferons en sorte que les pouvoirs publics prennent enfin des mesures à la hauteur », ont-elles ajouté.

Depuis le début de l’année 2019, au moins 116 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon un décompte et une étude au cas par cas menés par l’AFP. Sur toute l’année 2018, le chiffre avait atteint 121 femmes victimes, selon le ministère de l’Intérieur.