Tunisie-Tribune (Abir Moussi) – La présidente du Parti Destourien libre (PDL) et députée à l’assemblée des représentants du peuple Abir Moussi a déclaré ce vendredi 10 janvier 2020 en s’adressant au chef du gouvernement désigné Habib Jemli lors de la séance plénière consacrée au vote de confiance « Dieu merci, nous n’avons pas participé à votre processus, nous n’avons pas répondu à votre invitation et nous n’avons pas pris de thé avec vous parce que nous sommes convaincus que les mêmes causes produisent les mêmes résultats. Les parties ou les organisations qui vous ont chargées sont incapables de changer quoi que ce soit » .
Moussi a déclaré ironiquement que ce gouvernement est « le fruit de deux mois passés à boire du thé« , notant que « après deux mois de concertations, vous avez ramené un gouvernement avec 42 membres dépassant les gouvernements des USA et de la Chine réunis. Ce programme que vous avez présenté est plagié sur le nôtre, en plusieurs points. Mais vous auriez dû prendre, également, la restructuration du gouvernement. L’équipe que vous présentez n’a pas les moyens ni les compétences pour réaliser le programme que vous venez d’exposer » ». La présidente du PDL, fidèle à sa ligne de conduite n’a pas mâché ses mots dans son adresse au chef du gouvernement désigné en affirmant qu’il n’avait fourni aucune vision pour les secteurs stratégiques, et que plusieurs parmi les ministres proposés sont responsables des échecs constatés.
Pour finir, Moussi continuera à charger Jemli et son équipe en disant « comment voulez vous nous convaincre que vous êtes là pour changer les choses, pour engager des réformes alors que vous comptez parmi vos ministres d’anciens ministres de la Troika, ceux là mêmes qui ont conduit le pays à la ruine. Des ministres qui ont les mains entachées du sang des martyrs, des ministres qui n’ouvriront jamais les dossiers brulants, qui n’ont toujours fait que prêter allégeance à des partis et exécuté leurs directives. Non monsieur, nous ne voterons pas pour le gouvernement des Frères extrémistes! ».
Il ne fallait pas s’attendre à une autre position du PDL, le parti et sa présidente étaient partis dès le départ pour déclarer la guerre à tout ce qui porte l’odeur nahdhaouie.