Tunisie-Tribune (Bombardier) – Le groupe canadien Bombardier, spécialisé dans la constructio ferroviaire et aéronautique, a publié jeudi des résultats financiers 2019 inférieurs à ses prévisions.
Bombardier s’attend désormais pour l’année 2019 à un résultat avant impôts et intérêts (RAII/Ebit) de l’ordre de 400 millions de dollars US (environ 360 millions d’euros). Il tablait jusque-là sur un Ebit compris entre 700 et 800 millions de dollars US. Ses caisses sont vides : l’utilisation des liquidités au cours de l’année écoulée a atteint 1,2 milliard de dollars US, soit 600 millions de plus de ce qui était prévu. En outre, le groupe est encore endetté à hauteur de 9,3 milliards de dollars US.
Dans un communiqué, son président, Alain Bellemare, a fait savoir que Bombardier «examinait de façon détaillée différentes solutions» pour accélérer le remboursement de sa dette. Selon la presse canadienne, le groupe canadien pourrait vendre des actifs… et pourquoi pas ses parts dans le programme de l’avion régional A220, l’ex-CSeries qu’il avait initialement développé.
Aujourd’hui, le programme de l’A220, réuni au sein de la Société en commandite Airbus Canada, est détenu à 50,06 % par l’avionneur européen Airbus, 33,58 % par Bombardier et 16,36 % pour le gouvernement du Québec. Récemment, Airbus a demandé à Bombardier et à Québec de réinvestir dans le programme pour augmenter les cadences de production. Mais compte tenu de l’état de ses finances, Bombardier ne pourrait certainement pas participer à une augmentation de capital.
Tout laisse donc à penser le groupe canadien envisage sérieusement à vendre ses 33,58 % dans la Société en commandite Airbus Canada. Et plus il tarde à vendre, la taille de sa participation reculera au fur et à mesure qu’Airbus investira ses propres fonds. Cependant, des analystes canadiens estiment que Bombardier pourrait également céder des actifs dans le secteur ferroviaire et continuer à garder un pied dans le programme de l’A220.