Tunisie Tribune (Institut Pasteur à Paris) – C’est là, sous combinaison intégrale, masque FFP3 (le plus filtrant possible) et lunettes, dans une pièce d’où aucune particule ne sort, que le coronavirus est cultivé, dans l’espoir de l’isoler et de l’expertiser.
« Comme le virus est vivant et qu’on ne le connaît pas, on protège le personnel de la façon la plus drastique », détaille Vincent Enouf, précisant que ces conditions étaient les mêmes pour le Sras et le sont toujours – très rarement – pour le Mers.
Mélanie Albert, technicienne supérieure de laboratoire, se dit totalement sereine: la jeune femme est habituée aux virus respiratoires, comme la grippe – contre laquelle elle est vaccinée. Tous les gestes, elle les connaît. « Elle a la main verte », ironise son supérieur.
« C’est très important de faire appel à des laboratoires qui ont l’habitude de travailler dans des conditions d’urgence : on prend des précautions supplémentaires mais le personnel est complètement prêt, il a conscience de ce qu’il fait », se félicite Vincent Enouf.