Les principaux points du « plan de paix » de Trump pour le Proche-Orient

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Tunisie-Tribune (plan de paix) – Donald Trump à dévoilé mardi son plan de paix pour le Proche-Orient. Le président des États-Unis a notamment évoqué une solution « réaliste à deux États » et une capitale palestinienne à Jérusalem-Est. Des points que le Hamas a rejetés.

Une solution « réaliste à deux États ». C’est par ces mots que le président américain Donald Trump a présenté, mardi 28 janvier, en présence du Premier ministre israélien, son « grand ami » Benjamin Netanyahu, son plan de paix pour le Proche-Orient. Voici les principaux points :

  • « Jérusalem restera la capitale indivisible d’Israël », a insisté Donald Trump.
     
  • Le président américain a indiqué que la création d’un État palestinien serait possible à condition que les Palestiniens se plient aux conditions prévues dans le plan de paix. Ils devront notamment reconnaître Israël comme « État juif », « rejeter le terrorisme sous toutes ses formes » et renforcer leurs institutions.
     
  • Donald Trump propose que cet État palestinien soit consitué « d’un seul tenant ». Les différentes parties seraient alors reliées par « des réseaux de transport modernes et efficaces » et des tunnels.
     
  • Le président américain a évoqué la création d’une capitale palestinienne dans « Eastern Jerusalem », ce qui peut désigner Jérusalem-Est. Mais pour Benjamin Netanyahu, il s’agirait plutôt de laisser aux Palestiniens des faubourgs situés à l’est de la Ville sainte – c’est-à-dire des localités, comme Abou Dis, techniquement situées à Jérusalem mais du côté oriental de la barrière de sécurité séparant Israël des Territoires palestiniens.
     
  • Benjamin Netanyahu a affirmé que Washington reconnaîtrait les colonies comme faisant partie d’Israël et que le plan Trump octroierait à Israël la souveraineté sur la vallée du Jourdain. Quelque 30 % de la Cisjordanie reviendrait ainsi officiellement à l’État hébreu.
     
  • Israël s’engagerait de son côté à geler le développement de toute colonie pendant quatre ans, durée pendant laquelle les Palestiniens pourraient donc revenir sur leur rejet actuel de ce plan.
     
  • Les réfugiés palestiniens n’auront pas droit au retour en Israël, a affirmé le Premier ministre israélien. « Les réfugiés palestiniens auront le choix entre vivre dans le futur État palestinien, s’intégrer dans les pays où ils résident actuellement, ou s’installer dans un pays tiers », a affirmé la Maison Blanche.
     
  • La Hamas a rejeté le plan de paix américain. Des manifestations avaient eu lieu à Gaza avant même l’annonce du plan. Des heurts ont éclaté en Cisjordanie entre Palestiniens et forces israéliennes en fin de journée. Treize Palestiniens ont été blessés.
     
  • De nombreux pays ont exprimé des réserves, voire des critiques. La Turquie a jugé que ce plan était « mort-né », le qualifiant de « plan d’occupation » voué à détruire tout espoir d’une solution à deux États. La Jordanie a estimé qu’un État palestinien basé sur les frontières de 1967 était la « seule voie » vers la paix.
     
  • L’Arabie saoudite a dit « apprécier » les efforts du président américain et a appelé à des pourparlers directs entre Israël et les Palestiniens. De son côté, le roi Salmane a assuré son soutien « inébranlable » aux droits des Palestiniens lors d’un entretien téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Avec AFP