Après les lauriers du coronavirus, les gros ennuis pour Mekki

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Tunisie-Tribune (Mekki) – Puisque le coronavirus a été déclaré, officiellement, sous contrôle, les professionnels de la santé publique n’ont plus de raison de mettre sous le tapis leur colère. Exactement comme en France, où les mêmes causes produisent les mêmes effets en ce moment, le personnel soignant local du secteur public proteste et fait grève.

Demain jeudi 18 juin 2020, grève générale au menu dans tous les gouvernorats du territoire tunisien. Ainsi en a décidé la Fédération générale de la santé. Elle exige la concrétisation des accords conclus sur la loi organique et un coup d’arrêt à l’article 2 de la fonction publique.

Le communiqué indique que tous les services de santé publique, sauf les services d’urgence, seront touchés par ce mouvement sectoriel général, qui démarre demain à minuit. Tout le personnel des services de santé et des hôpitaux de même que les directions régionales et centrales du ministère de la Santé sont concernés.

Les protestataires ont prévu de rassembler les troupes dans les sièges des syndicats régionaux et locaux avant de se diriger en masse vers les bureaux du ministre de la Santé, Abdellatif Mekki.

Les oreilles de ce dernier vont siffler. On l’a beaucoup vu dernièrement arpenter les plateaux télé et radio pour vanter les actions de son département face au covid-19. Certains d’ailleurs lui suggéraient de se pencher sans tarder sur les problèmes structurels lourds de son secteur. Les événements risquent de se précipiter et la période de grâce de Mekki s’achève brutalement fin…

Le secrétaire général de la Fédération de la Santé, Othman Jellouli, a confié à la TAP ce mercredi que par ce mouvement ils entendent râler contre « le manque de sérieux du gouvernement » et son «mépris» des doléances des professionnels de la santé publique.

Voilà, après la journée de colère du 28 mai dernier, les choses se gâtent dans les hôpitaux publics…